Tuesday, October 24, 2006

Le point sur le tourisme à Madagascar

La destination Madagascar est aujourd’hui plus que jamais positionnée sur l’échiquier international du marché du tourisme. Et d’après les données rendues publiques par Interface Tourism , il est mentionné que réputée par la grande beauté de ses paysages naturels, la richesse de sa biodiversité avec un ensemble d’écosystèmes variés et uniques dans le monde et son patrimoine culturel préservé, la 4ème plus grande île du monde, située au sud-ouest de l’Océan Indien, présente aussi l’avantage de la francophonie et de la richesse des rencontres avec les Malgaches chez qui le sens de l’accueil est inné.


Au fur et à mesure de leur voyage, les visiteurs peuvent ainsi découvrir une faune et une flore extraordinaires (95 % des espèces sont endémiques), des paysages côtiers remarquables avec des kilomètres de plages dorées, des multitudes d’îles et îlots, de grandes étendues parsemées de baobabs ou encore des paysages de plantations et de forêts verdoyantes… sans oublier la beauté de ses fonds sous-marins propices à des plongées inoubliables.

Ainsi, selon toujours la même source, forte de ces atouts naturels, culturels et touristiques, Madagascar exerce désormais une forte attraction sur le marché mondial des loisirs et des vacances et se positionne comme la nouvelle destination Nature, Culture et Découvertes de l’Océan indien.

Le secteur du tourisme représente un puissant outil de développement économique de Madagascar et les acteurs du tourisme, privés et institutionnels, ont choisi de se mobiliser pour obtenir des résultats concrets et une meilleure croissance future. Madagascar propose aujourd’hui 10 000 chambres dans 853 hôtels et accueillait, en 2005, 280 000 visiteurs dont 69 % de Français. L’Ile Rouge ambitionne d’accueillir 700 000 touristes d’ici 2010.

Par ailleurs, il est évoqué que le nombre des arrivées internationales a augmenté de 13 pour cent pendant le premier trimestre 2005. Madagascar est considéré comme «la terre de mille expériences», car l’île offre une biodiversité unique de faune et flore, et de paysages.

Cependant, aux termes des Perspectives économiques en Afrique établies par BAfD/OCDE en 2006, il ressort qu’à Madagascar d’importants investissements sont nécessaires afin d’améliorer la quantité et la qualité de l’offre de services. Pis encore, il est dit que la faible capacité des vols internationaux directs rend la destination peu attrayante. Les infrastructures (réseau routier, système ferroviaire, transports publics) sont souvent inconfortables et peu fiables. Les facilités touristiques, à savoir l’hébergement et les produits et services existants, ne sont pas à la hauteur des standards internationaux. Les services complémentaires tels que les entrées et les visas souffrent de lenteurs. Sur le marché international, Madagascar manque toujours d’une image de marque spécifique comme destination car le marketing pratiqué ces dernières années n’est pas assez agressif. Dans le pays même, l’organisation, la règlementation et la coordination des activités touristiques nécessaire entre les groupes intéressés, sont toujours insuffisantes.

Et pourtant, ces trois dernières années, les pouvoirs publics ont laissé entendre que le tourisme est un moteur du développement. Dans ce sens, les études disponibles indiquent que le tourisme peut contribuer à ouvrir des zones enclavées. Avec un littoral particulièrement adéquat pour les activités balnéaires, une faune et une flore uniques, Madagascar possède des atouts considérables au développement du tourisme. Ce secteur a la possibilité de générer des activités dans des régions qui restent inaccessibles au développement industriel, et pourrait avoir des retombées positives sur les segments les plus défavorisés de la population en créant des liens dynamiques avec d’autres secteurs, comme l’artisanat et l’agriculture.

Toutefois, le tourisme actuel ne correspond pas aux attentes liées à son potentiel. Paradoxalement, le tourisme malgache, est le moins développé des îles de l’Océan indien (par rapport à Maurice et aux Seychelles) et se heurte à des handicaps sérieux. La diversification des marchés est faible (60% des touristes sont français), les coûts des transports aériens, internationaux et domestiques, restent très élevés, les structures d’hébergement actuelles ne permettent pas le développement d’une véritable industrie. D’autres facteurs génériques contribuent aussi à décourager les investisseurs dans ce secteur, comme l’absence d’une politique d’aménagement des sites permettant une facilitation des procédures foncières et de la viabilisation des sites, une fiscalité lourde (le secteur n’est pas considéré comme une activité d’exportation). Finalement l’absence d’une infrastructure publique adéquate (santé et transport) est un autre obstacle qui désavantage Madagascar par rapport à d’autres destinations.

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