Travaux qui entrent dans le cadre de l’opération « Voy Rindra », initiée depuis l’an dernier par le ministère de la Fonction Publique, du Travail et des Lois sociales. On sait, en effet, que ce ministère a conduit une série d’opérations visant à réformer la fonction publique, par souci d’efficacité, il a été bien souligné. Il y a eu « Poa-tokana », lequel a consisté à traiter « ensemble et en une seule fois », les dossiers des fonctionnaires qui ne l’ont pas été pendant des années, notamment en matière d’avancement. Puis, il y a eu « Voy Rindra » pour pallier, entre autres, aux lacunes du « right man at the right place » au sein de l’administration publique.
L’an dernier, les agents de l’Etat ont été invités à remplir un questionnaire de description de poste (QDP). Quelque 122.000 ont rendu le leur, dont près de 107.000 sont déjà traités informatiquement et analysés par des consultants, tandis que le reste, soit un peu moins de 15.000 sont à traiter cette année 2006. Après analyses, il en était ressorti une première classification des emplois publics en 9 grands groupes et une identification de… 947 postes. Lesquels ont été par la suite regroupés en 250 postes, et enfin une liste de 88 emplois types a pu être établie. Les mêmes analyses ont fait ressortir que la majorité des agents de l’Etat ont plus de 10 ans d’expérience. Mais au vu des données sur l’inadéquation du profil des postes au profil des agents, celles-ci réconfortent le MFPTLS dans son idée sur la nécessité de redéployer les agents de l’Etat. Le manuel de description de poste (MDP) validé hier au terme d’un atelier aura donc pour objectifs de mettre en place une nouvelle classification et d’uniformiser la description de poste, mais également de mettre en place des conditions de niveau de compétences académiques pour l’accès à un grand groupe de postes. « Des normes et standards des activités de chaque poste seront établis et un redéploiement des agents de l’Etat sera affectué », explique le directeur des Etudes au sein du MFPTLS, Noëline Rajaona. Il pourrait donc y avoir, d’une part, un redressement des compétences actuelles par des formations (45% des fonctionnaires sont concernés) et d’autre part, une identification des emplois plus adéquats pour les 11% titulaires de diplôme supérieur aux exigences de leur poste. « Après ce MDP, les agents de l’Etat seront amenés à être plus efficaces et ce, conformément aux tâches correspondant à leur poste. Des mesures positives seront prises à l’endroit des agents qui affichent une performance au-dessus de ce que l’on attend d’eux », ajoute le directeur des Etudes. Ceci peut se traduire par des lettres de félicitations, mais ne conduit pas, dans l’immédiat, à une retombée tangible sur les salaires.
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