« Qu'il me soit donné des femmes de sagesse, afin de bâtir une nation de valeur ». Elia Ravelomanantsoa qui affiche ainsi ses convictions chrétiennes, fait sienne cette parole de Dieu. Mais elle s'en remet aussi à l'adage « vox populi, vox Dei », pour dire qu' « il nous est donné aujourd'hui, un temps pour affirmer la souveraineté de notre peuple, dans ses choix d'avenir, en ses choix de société ». Allusion évidemment au scrutin du 03 décembre 2006.
Choix « La durée d'un mandat présidentiel est de 5 ans ». Le temps pour celui qui a été élu à la magistrature suprême, de prouver qu'il est à la bonne place, souligne-t-elle. Avant d'ajouter que « les élections nous donnent la possibilité de nous raviser. De revenir légitimement sur notre choix ». Elle, c'est évidemment Elia Ravelomanantsoa qui ne se réfère pas, par contre, à l'expression « the right man at the right place » puisqu'elle reste per! suadée que « les hommes ne sont pas les seuls à avoir le monopole du coeur en politique ». Elle estime qu'il est possible, sinon qu'il est même du devoir des femmes, de venir à gérer les affaires de l'Etat. Y compris au plus haut niveau. Ce qui l'a amenée à se porter candidate à l'élection présidentielle.
Vision « Née après l'indépendance, je fais partie d'une génération libre de toutes les entraves de l'histoire, une génération charnière, qui tout en ayant un sincère et profond respect des aînés, de leur vécu et de leurs principes, tient résolument aussi à se projeter vers l'avenir et prendre ses responsabilités vis-à-vis du pays », explique-t-elle. Fortement convaincue qu' « il est réellement envisageable d'avoir une vie meilleure », pour ce qu'elle appelle « Madagasikara ho antsika ».
Par sa candidature, Elia Ravelomanantsoa propose une nouvelle alternative. « Une vision du futur et un programme d'exécution de toute une équipe qui a pour amb! ition commune d'améliorer les années à venir ». Un avenir plus! « manja ».
Alternance Par cette vision collée aux réalités quotidiennes, présente à l'horizon 2015, elle s'engage à positionner Madagascar sur le plan mondial. Et à mettre en place les réformes nécessaires « afin que chaque homme, chaque femme et chaque famille puissent travailler, gagner suffisamment d'argent pour subvenir à ses besoins et se sentir mieux et intégré dans notre pays ».
Pour elle, les fonctions d'un chef d'Etat sont tout d'abord de libérer les initiatives, d'être le plus fédérateur possible des énergies, des aspirations sociales, sans distinction ethnique ni de peuplement nouveau. Pour qu'il y ait un véritable changement, elle prône l'alternance. D'après elle, le scrutin du 03 décembre prochain est l'occasion de mettre un terme à temps, à toute forme passéiste et monarchique voire personnelle de l'exercice du pouvoir.
« Nous sommes en 2006. Nous sommes dans un courant où le monde change... ». Et de citer le Chili, l'Allemagne, l! a Finlande et le Libéria. Des pays où des représentantes du sexe dit faible ont réussi le tour de ...force, d'accéder à la plus haute marche du pouvoir.
|
No comments:
Post a Comment