L a vaste enquête de fraude fiscale lancée mi-février en Allemagne contre environ 700 contribuables qui auraient placé leur argent dans le petit paradis fiscal du Liechtenstein a pris, mardi 26 février, une dimension internationale. Une dizaine de pays seraient désormais concernés par des faits similaires, dont
'est le ministre français du budget, Eric Woerth, qui l'a révélé, mardi, lors d'une émission sur la chaîne Public Sénat. "Nous avons une liste de quelques centaines de noms. Nous l'avons depuis le début de l'année, nous l'expertisons, a-t-il déclaré. Tout cela doit être regardé très sérieusement et nous lancerons les contrôles", a ajouté M. Woerth. Pour l'instant, l'identité de ces contribuables n'est pas connue, mais la liste contient deux cents noms.
Le ministère du budget a précisé qu'il avait obtenu ces données dans le cadre de "conventions internationales pour l'assistance administrative au sein de l'UE". A la différence de l'Allemagne, qui a déboursé plus de 4 millions d'euros pour acheter ces listings à un ancien employé de la principale banque du Liechtenstein (LGT),
Mardi, les Etats-Unis, l'Italie, l'Espagne,
En Allemagne, les investigations se poursuivent. Des perquisitions ont été menées chez 150 suspects. Parmi eux, 91 fraudeurs ont reconnu les faits, et certains ont déjà reversé à l'administration fiscale des avances d'environ 27,8 millions d'euros. Soixante et onze personnes se sont elles-mêmes dénoncées auprès des services des impôts.
Le parquet de Vaduz, capitale du Liechtenstein, a annoncé, mercredi 27 février, l'ouverture d'une enquête préliminaire contre Heinrich Kieber sous le soupçon de "divulgation de secrets d'entreprise au profit de l'étranger", dans l'affaire de la fraude fiscale via le Liechtenstein. La banque LGT Group, dans le pays, a reconnu que des données, volées en 2002 par Heinrich Kieber, alors employé de l'établissement, avaient non seulement été transmises aux autorités allemandes, mais aussi "apparemment (...) à d'autres autorités".
Le parquet précise aussi que deux demandes d'entraide judiciaire ont été transmises aux parquets allemands de Bochum et de Munich. Dans son communiqué, il dit souhaiter recueillir des informations sur le volume des données informatiques communiquées hors de la principauté et les conditions de leur remise aux autorités allemandes.
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