Une affaire judiciaire opposant Béton France avec son ancien chef d’usine et deux de ses fournisseurs a été présentée devant la barre du tribunal de première instance d’Anosy hier. Les parties se déchirent sur une affaire de 20 millions ariary. Elle remonte en 2003, selon les explications de l’avocat de l’une des parties. Les deux fournisseurs ont livré du sable et du gravillon à Béton France. Les marchandises ont été reçues à Amboropotsy par des agents de sécurité avec un bon de livraison. C’est là que commence le litige. L’entreprise Béton France prétend que la valeur réelle des marchandises fournies ne correspond pas à la somme payée aux fournisseurs. Elle prétend l’existence de fausses écritures sur le bon de livraison. En conséquence, elle a intenté une poursuite contre les deux fournisseurs et son chef d’usine. Ce dernier, par le biais de sa défense, dégage sa responsabilité et avance que « les marchandises ont fait l’objet d’un contre-pesage en présence du magasinier, des agents de sécurité et des fournisseurs, avant l’établissement d’une facture par les fournisseurs. C’est après qu’intervient le chef d’usine pour la vérification avant le début de la procédure de paiement ».
Étonnement
Le chef d’usine a démissionné de son poste en 2004 pour un même poste dans une autre entreprise concurrente, Béton de l’Océan Indien. Il s’étonne que son ancien employeur n’a introduit son action qu’en 2006. L’avocat de la défense qualifie cet acte de « vengeance ». « Un chef d’usine n’a rien à voir avec l’établissement d’une facture ou d’un bon de livraison », a déclaré l’avocat.Selon toujours cet avocat, « Béton France passe actuellement une période de crise. Ses principaux actionnaires sont déjà partis avec leurs matériels pour rejoindre sa concurrente. Alors la demanderesse se venge de ces anciens alliés ». Par contre, l’un des deux fournisseurs a reconnu les faits et Béton France a abandonné la poursuite. Toutefois, le ministère public ne l’a pas entendu de cette oreille et maintient les charges contre toutes les parties.
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Les sinistrés d’Anosimahavelona s’insurgent contre le manque de transparence dans la gestion des 130.000.000 fmg offert par le président de la République.
Des faits scandaleux à Anosimahavelona où19 tentes sont implantées pour héberger 2846 sans abri. D’après ce que nous a raconté Razafindrasoa Rosette Victoire, le chef Fokontany d’Anosimahavelona à qui le préfet de Police d’Antananarivo-Renivohitra a confié la gestion des dons destinés aux sinistrés, s’est evaporé dans la nature avec la somme de 130.000.0000 fmg offerte par le président de la République. « La grande partie de cet argent a été détournée par le chef Fokontany et ses quelques collaborateurs. Ils ne donnent à qui ils veulent que 25.000 fmg par tête. Alors qu’à 1km d’ici, au sein du site d’hébergement de Tanjombato, les sinistrés sans distinction d’âge, ont eu droit chacun à 40.000 fmg. Pire, les sans abri qui sont déclarés et hébergés dans ces tentes n’ont pas bénéficié de cet argent offert par le président Ravalomanana », a dénoncé Razafindrasoa Rosette Victoire, chef des tentes.
Affrontements évités
Des affrontements ont été évités ce mardi à Anosimahavelona. Selon Razafindrasoa Rosette Victoire, les sinistrés en colère s’en sont violemment pris au chef Fokontany qui a pris la fuite par peur d’être tabassé. « Il s’est moqué de nos doléances. Il est rentré chez lui à Ankazotoho et n’a laissé pour nous qu’une modique somme de 1.500.000 fmg. C’est quoi 1.500.000 fmg par rapport au nombre des sinistrés d’Anosimahavelona ? », s’est plainte notre interlocutrice. D’après ce qu’a souligné Razafindrasoa Rosette Victoire, les sinistrés n’ont pas touché à cette somme. « Nous n’avons pas distribué cette modique somme pour éviter les bagarres. Nous l’avons remise au poste de Police de Tanjombato », devait indiquer un autre sinistré d’Anosimahavelona. « Ces agissements du chef Fokontany sont inacceptables. C’est un détournement que le préfet de Police d’Antananarivo-Renivohitra ne devrait pas laisser impuni », s’est indignée Razafindrasoa Rosette Victoire. En tout cas, le cas d’Anosimahavelona, à quelques kilomètres seulement de la ville de Tana, ne serait pas isolé. Des responsables au niveau des régions, des districts, des communes et des fokontany s’enrichissent des dons offerts aux sinistrés. Pourquoi ne pas mettre en place un « Task Force » pour contrôler la distribution de ces aides destinées aux victimes de Fame et d’Ivan ?
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