La Cour de cassation belge a levé mardi 28 août les derniers obstacles juridiques à la libération de Michelle Martin, l'ex-femme et complice du meurtrier et pédophile belge Marc Dutroux. La plus haute juridiction du royaume a rejeté les recours déposés par les parties civiles et le procureur général de Mons, Claude Michaux, demandant d'annuler la décision du tribunal d'application des peines (TAP) autorisant l'ancienne institutrice de 52 ans à quitter sa prison pour rejoindre un couvent.
Michelle Martin a purgé 16 des 30 années de prison auxquelles elle avait été condamnée pour sa participation aux crimes de Dutroux. Son projet de réinsertion sociale prévoit qu'elle séjourne dans un couvent tenu par des soeurs clarisses à Malonne, près de Namur, dans le sud de la Belgique. Sans rentrer dans les ordres, elle devra y respecter une totale discrétion vis-à-vis de l'extérieur.L'annonce de sa remise en liberté a provoqué la colère des familles des jeunes victimes du pédophile et relancé le débat sur l'opportunité de rendre incompressibles les peines des crimes les plus graves. Des manifestations hostiles ont notamment été organisées devant le couvent, autour duquel la sécurité sera renforcée au cours des prochaines semaines.
La dizaine de soeurs qui y vivent ont justifié leur décision d'accueillir Michelle Martin, qui serait devenue très pieuse en prison, par la tradition de l'hospitalité monastique et le principe de miséricorde. Les disciples de sainte Claire ont une longue tradition d'accueil des vulnérables et des plus méprisés, a rappelé l'ordre des franciscains, auquel elles appartiennent.
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