« Ramose ». Tel est le surnom collé à l’actuel président de la République, Marc Ravalomanana, depuis qu’il est à la tête du Groupe Tiko. Ses employés l’appellent toujours par ce petit nom. Dans le contexte actuel, appeler ou parler du chef de l’Etat par ce nom affectueux, comme on dit en français, reste justifié, lui qui ne rate jamais l’occasion pour donner des cours de « leadership » aux hauts fonctionnaires de l’Etat et de leçon de réalisme politique à ses détracteurs. Néanmoins, comme il a été fait docteur et professeur honoris causa, il serait plus conforme de le qualifier de Dokotera ou de Profesora. D’autres surnoms sont également connus : « Deba » ou Rastifa pour l’Amiral Didier Ratsiraka, « Tsikirity » pour Norbert Lala Ratsirahonana, « Rambô » pour Daniel Ramaromisa, « Dadapasy » ou Rapasy pour le pasteur Richard Andriamanjato, « Ra-Lynx » pour feu Germain Rakotonirainy, « Bouddha » pour feu Herizo Razafimahaleo.
« Point Mort »
Ces petits noms reflètent soit le comportement intellectuel ou gestuel, soit le gabarit physique de leur titulaire. D’autres politiciens sont surnommés par le diminutif de leur vrai nom comme « VJE » pour l’opposant incarcéré Voninahitsy Jean Eugène, ou par une partie de leur nom comme « Koto » pour Manandafy Rakotonirina ou « Bema » ou « Point Mort » pour le Premier ministre Charles Rabemananjara. D’autres sont surnommés à partir de la couleur de leur peau comme « Vazaha Be » pour Me Jacques Sylla et feu Francisque Ravony. L’ancien Premier ministre de Déba, le général Ramahatra se surnomme quant à lui Bill. « Lesola » pour Guy Willy Razanamasy. Les surnoms se présentent sous une autre forme plus ou moins officielle. Ils suivent le plus souvent le nom complet de la personne, mais introduit par la formule « dit » ou « alias ». On peut citer à titre d’illustration Soja Jean André alias « Kaleta » ou Rémi dit « Jao Jean », l’actuel député d’Antsohihy, Me Willy Razafinjatovo alias Ôlala.
No comments:
Post a Comment