Tous ces fous et ces folles en circulation dans la capitale représentent un danger en puissance pour les citoyens sains d’esprit. A part les drogués comme le cas du meurtrier d’Andravoahangy le 24 décembre dernier, les véritables malades mentaux n’ont personne pour les surveiller, ni aucun toit pour se loger. Par conséquent, ils vivent presque comme des bêtes en suivant l’inclination de leur cœur ou de leur instinct. Souvenez-vous le cas de cet homme barbu comme un prophète démoniaque et en haillons qui n’a pas hésité un jour à lutiner une passante. Cette dernière se pencha pour voir des marchandises étalées par terre, un jour à Tsiadana. A ce moment, le grand homme très malade d’esprit et dont le corps semble être enduit de cendre et de goudron tellement il est sale, n’a desserré son étreinte qu’après avoir répandu sa semence (toute) sur le corps de la femme. Honte et scandale pour de nombreux témoins de cette scène, sinon cette vision, vraiment digne de l’homme du Cro-Magnon. Du viol pur et simple, ne cesse-t-on de parler ! Il y a aussi cette autre qui a l’habitude d’allumer un peu partout du feu afin de brûler des tas de choses et provoquant ainsi une fumée âcre et nauséabonde ! Et on les laisse faire ! Idem pour un autre encore, un vieux qui fait ses besoins dans les recoins d’un escalier public tellement empuanti à cause de lui à Faravohitra Mais ce n’est pas tout. Celui-ci étale habituellement sur la voie publique des ordures du bac de la Cua où on les a mis, et on en passe.
Manque de fermeté
Si le fou ou la folle ne vous frappe ou ne vous lance un pavé, il faut s’attendre à ce qu’ils violent votre femme ou votre fille, un de ces jours. Mais pourquoi on les laisse ainsi en liberté ? L’on raconte alors que le coût d’un internement à Anjanamasina se révèle trop onéreux aux yeux des proches de ces aliénés les plus connus de la ville et dont le nombre semble curieusement augmenter ces temps-ci. Pour nourrir un malade dans ces centres, il faut que la famille débourse 1600 Ar par jour. Mais ce n’est pas une raison pour qu’on laisse ces malades occasionner du tort pour le reste de la société. Et surtout, il y a une grosse part de responsabilité des autorités de la ville. Si les gens du BMH précisent que la balle est dans le camp de la Cua pour traiter ce genre de problème, cette dernière n’a pas hésité à affirmer auparavant que ces malades mentaux étaient toujours difficiles à retenir dans les lieux où on a voulu les parquer. Certes, mais l’on ressent que les responsables manquent de fermeté. Un manque de fermeté qui a toujours coûté cher aux habitants.
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