Quelques jours, plus exactement huit, après l’exécution par le feu de trois bandits par le fokonolona, la famille des victimes a annoncé que la vengeance serait terrible à l’encontre de ceux qui sont trempés dans cette vindicte populaire. Face à ces menaces, l’Androy profond vit actuellement dans la peur. Et les rumeurs fondées, selon les informations, indiquent que des menaces de mort ont été lancées et que plusieurs localités seront des cibles privilégiées. La famille des victimes, toujours elle, est en train de recruter au moins deux cent gaillards fortement armés pour lancer cette opération de vengeance. Face à cette situation, la population a pris des mesures contraignantes. Dès la tombée de la nuit, les femmes et les enfants quittent leurs habitations pour se réfugier dans les forêts de cactus environnantes pour ne revenir que le lendemain matin. Ils emmènent avec eux tous les objets de valeur pour les ramener le lendemain, de peur d’être dépouillés la nuit. Et le calvaire, pour la population, les marchés locaux ne sont plus approvisionnés. Les déplacements dans ces lieux de rencontre s’avèrent être trop risqués et personne n’ose plus s’y aventurer de peur d’être victime d’attaque en règle. Car pas plus tard que le 25 juin, des marchands ambulants ont été la cible des bandits. Ces personnes ont tous perdu, bijoux, argent et surtout l’argent de la vente de ce jour de marché. Et parallèlement à cette situation, les règlements de compte entre bandits de grand chemin se matérialisent. En terme plus clair, rien ne va plus dans cette partie de l’île où tout se règle à coup de fusil.
Bebey VIRO de Midi Madagascar
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