Saturday, August 31, 2013

Comment se protéger de la crise économique et financière

comment se mettre à l'abri de la tempête ?
Comment se mettre à l'abri de la tempête ?
Rien ne va plus en Europe, ou en tout cas pas grand-chose. Etats ruinés à l'instar de la Grèce, banques asphyxiées comme en Espagne, emploi atrophié en France... La liste des maux est aussi longue que celle des sommets extraordinaires de la zone euro.
Pour l'heure, aucune solution durable n'a été trouvée. Le fédéralisme accru et la mutualisation des dettes souhaitées par les pays les plus fragiles sont férocement rejetés par les plus solides. Tout comme l'est une sortie de l'euro des pays les plus faibles, par crainte d'un effet domino dévastateur.

Face une crise qui pourrait repartir plus fort que jamais, le Journal du Net livre ses 15 conseils pour 






Se prémunir du chômage

comment ne pas en arriver là.
Comment ne pas en arriver là. 
Avec la crise, mieux vaut prendre ses précautions en cas de retour massif du chômage.
Une première solution est la souscription à une assurance chômage privée. Ces "assurances pertes d'emploi" permettent au souscripteur, contre cotisation et sous conditions, de conserver son niveau de rémunération grâce à un complément versé par Pôle emploi et ce pendant un temps donné. De nombreuses mutuelles et assureurs les proposent. Attention cependant, ces assurances comportent des périodes de franchise. Elles ne servent à rien pour un licenciement très proche, il ne faut pas tarder à y souscrire pour un chômage qui interviendrait dans quelques mois.
Autre conseil : penser dès maintenant à une éventuelle future recherche d'emploi et réactiver, voire créer, son réseau professionnel. Obtenez des rendez-vous avec les personnes susceptibles d'être intéressées un jour par votre profil. Les réseaux sociaux professionnels sur Internet, tels que Linkedin ou JDN Réseau (édité par le Journal du Net), sont aussi une bonne solution.


Rester éloigné de la bourse

en période de forte volatilité, mieux vaut rester à l'écart de la bourse.
En période de forte volatilité, mieux vaut rester à l'écart de la Bourse.
Que ce soit pour jouer à la baisse comme à la hausse, il est plus que déconseillé d'investir en bourse lorsque le marché est très volatil. Or, on considère cette volatilité comme très forte dès lors que l'indice Vix qui la mesure est supérieur à 30 points. Cet indice tourne début juin 2012 aux alentours des 25 points contre 15 points à la mi-mars. Conclusion : méfiez-vous pour l'instant du marché actions.
Pour les épargnants qui ont déjà investi en bourse, deux choix s'offrent : sortir immédiatement ou attendre. Longtemps. Cela dépend en fait des besoins. S'ils pensent avoir dans les mois qui viennent besoin de l'épargne ainsi placée, mieux vaut la récupérer maintenant. Si l'épargnant a quelques années devant lui, autant laisser son argent placé.
C'est dans leur nature, les bourses finissent toujours par remonter. L'objectif est d'être certain de profiter en partie, ou 
du moins de ne pas passer à côté, de la future remontée des cours, que celle-ci intervienne dans un, deux ou trois ans. Une bonne solution peut être de placer son argent sur des entreprises au risque de faillite faible, comme Total.

Se méfier des produits "sûrs"

le livret a est l'un des produits d'épargne les plus sûrs.
Le Livret A est l'un des produits d'épargne les plus sûrs. 
Sauf en cas de crise majeure, ce qui n'est pas à exclure, les plans d'épargne long terme comme les assurances-vie, les plans d'épargne entreprise ou les retraites complémentaires par capitalisation ne disparaîtront pas du jour au lendemain.
En revanche, il n'est pas impossible d'y laisser une partie importante de son capital, même si ces produits sont présentés comme sûrs. La raison ? Pour proposer des rendements intéressants, ils sont parfois "survitaminés" avec des produits financiers particulièrement chahutés aujourd'hui. Il est donc impératif de savoir où est investi son capital, en étudiant au plus près la composition des fonds, quitte à effectuer des arbitrages vers des fonds moins rémunérateurs mais plus sûrs.
A éviter notamment, les fonds comprenant des produits financiers dérivés et de l'immobilier bien sûr. Il faut également fuir les obligations d'Etats, en particulier celles de la zone euro dont les fameux PIIGS. Celles de la France, dernier gros domino, sont également à redouter.



Entrepreneurs : préparez l'avenir

mieux vaut se renseigner sur ses clients pour éviter les impayés.
Mieux vaut se renseigner sur ses clients pour éviter les impayés. 
Les mois à venir promettent d'être difficiles pour les entrepreneurs. Pour s'y préparer, plusieurs actions peuvent être lancées ou programmées. D'abord, réfléchir à deux fois aux investissements envisagés ou en cours. Ceux-là assurent-ils une profitabilité immédiate ? Il est peut être judicieux de faire machine arrière ou de les remettre à plus tard.
Dans la même logique, prendre toute mesure qui permet de réduire les risques. Vos clients sont-ils fiables ? gare aux impayés, une nouvelle commande n'a de la valeur que si elle est effectivement rétribuée. Une idée : proposez des ristournes aux clients qui s'engagent sur une longue période.
Autre piste d'économie par anticipation, se passer des augmentations annuelles. Les temps difficiles peuvent aider à faire passer la pilule auprès des salariés. Dans la même veine, les recrutements peuvent peut-être attendre.
Enfin, si cela est possible, la réduction de sa dette doit être une priorité. Une baisse d'activité ne doit pas mettre en difficulté l'entreprise parce qu'incapable de rembourser ses emprunts.


Maîtriser son endettement

pensez à adapter vos dépenses en anticipant une baisse de rémunération.
Pensez à adapter vos dépenses en anticipant une baisse de rémunération.
Les périodes de crise impliquent souvent une baisse de rémunération et par conséquent des difficultés à faire face à ses remboursements.
C'est donc dès maintenant qu'il faut penser à maîtriser son endettement. C'est avec un emploi et des revenus assurés, qu'il faut penser à voir son banquier pour renégocier ses crédits ou se les faire racheter pour les étaler dans le temps. Objectif : diminuer le montant des mensualités.
Autre impératif : se débarrasser si possible de ses crédits revolving, dont les taux d'intérêt sont prohibitifs, et notamment se méfier des crédits souscrits à taux variables non capés (sans limite d'augmentation) qui peuvent fortement nuire au portefeuille. Ces derniers sont à proscrire de tout nouveau crédit.






Faire des économies

faites des économies... et surveillez-les.
Faites des économies... et surveillez-les.
Les crises amènent les licenciements qui entraînent le chômage qui provoque les périodes de disette. Avec un revenu amputé de 20 à 40%, difficile souvent de faire face aux dépenses imprévues qui ne manquent pas de surgir. Les indemnités perçues lors du départ ne suffisent pas toujours.
Pour se prémunir, mieux vaut donc faire des économies dès maintenant et placer intelligemment l'argent ainsi épargné : l'idée est de préférer un taux de rendement faible mais sûr à un placement risqué.
Pour ce faire, plusieurs solutions : d'abord les comptes à terme et les livrets. Ensuite, les obligations de certaines grandes entreprises, solides, rentables et  au business éprouvé. 





Améliorer les finances de son entreprise

essayer d'avoir en caisse l'équivalent d'une année de trésorerie.
Essayer d'avoir en caisse l'équivalent d'une année de trésorerie. 
La recommandation du géant du capital risqueSequoia Capital aux entreprises qu'il conseille ? "Faites en sorte de posséder l'équivalent un an de trésorerie dans vos caisses". Plus facile à dire qu'à faire bien sûr, mais pour au moins s'approcher de l'objectif, quelques mesures peuvent être prises dès maintenant.
D'abord réduire les coûts. Chefs d'entreprise, épluchez vos bilans, passez-vous du superflu. Examinez également à la loupe vos activités en cours et décidez d'abandonner celles qui ne fonctionnent pas ou pas encore. Il n'est plus l'heure de donner du temps au temps. Autre possibilité, également difficile, retarder ses échéances de paiement.
Enfin, un bon moyen de réduire ses coûts sans passer par des actions extrêmes est de ne pas remplacer les départs non stratégiques. En ces temps difficiles, il doit être possible de réclamer un effort supplémentaire à ses équipes pendant une période donnée.



Vérifier la santé de son entreprise

penser à vérifier les éléments clés du bilan comptable d'une entreprise :
Penser à vérifier les éléments clés du bilan comptable d'une entreprise : chiffre d'affaires, charges, imposition...
Pour reprendre le slogan, votre entreprise a-t-elle les reins solides ? La question doit d'autant plus se poser en temps de crise, pour mieux se préparer à un éventuel plan social et donc à l'entrée dans le chômage. Peut-être le mieux est-il même d'envisager de changer d'emploi.
Pour vérifier la santé de son entreprise, plusieurs moyens. D'abord, l'examen des bilans : le chiffre d'affaires est-il en croissance ou pas, la rentabilité est-elle bonne, a-t-elle permis d'accumuler de la trésorerie ? Le site Internet Societe.com permet de consulter gratuitement une partie des bilans.
Autre solution pour en savoir plus sur votre entreprise, tout simplement en discuter avec certaines personnes bien placées. But de la manœuvre : découvrir les perspectives de l'exercice en cours. Où en est la trésorerie, le carnet de commandes est-il supérieur ou inférieur aux objectifs, des recrutements sont-ils en cours ou au contraire sont-ils bloqués ? De nouveaux projets sont-ils lancé ou au contraire ceux en cours sont-ils abandonné ?



Fuir les secteurs fragiles

finance et high-tech souffrent actuellement.
Finance et high-tech souffrent actuellement. 
En temps de crise, si tous les secteurs d'activité finissent par souffrir, certains sont plus sensibles que d'autres et donc touchés plus tôt. Investisseurs comme créateurs d'entreprises ont donc intérêt à les fuir comme la peste.
Parmi les activités plus facilement touchées, il y a celles dites de confort c'est-à-dire pas indispensables à la vie quotidienne. Pour autant, le secteur de la finance n'échappe pas à la réduction des effectifs, avec des baisses en 2012 chez BNP Paribas, Crédit agricole, Natixis et Société générale. Le high-tech est également touché, avec notamment Hewlett-Packard qui a annoncé réduire de 8% ses troupes.
Au contraire, certaines activités se révèlent plus résistantes aux crises, voire en profitent. Il en va ainsi des marques de discount alimentaire ou des entreprises de sécurité. Les entreprises produisant ou commercialisant des biens de première nécessité sont également relativement épargnées.



Eviter stock-options et actions gratuites

en période de crise, le cadeau que peuvent représenter des stock-options ou des
En période de crise, le cadeau que peuvent représenter des stock-options ou des actions gratuites s'avère bien moins alléchant. 
Stock options et actions gratuites sont toujours les bienvenues en période de croissance de l'entreprise. Mais quand la crise menace, c'est tout le contraire.
Non seulement la valeur des parts du salarié risque de s'effondrer, voir d'être réduite à zéro en cas de faillite, mais de surcroit, celui-ci pourrait être doublement pénalisé : en cas de licenciement, la perte de capital s'ajouterait à la perte de rémunération.
Conséquence, en cas d'opportunité, mieux vaut réclamer une prime ou mieux encore une augmentation de salaire. Celle-ci aurait, cette fois, un double avantage : d'une part une hausse de la rémunération et, le cas échéant, une hausse de l'allocation chômage.







Diversifier ses établissements bancaires

en cas de faillite, chaque client dispose d'un plafond garanti à hauteur de
En cas de faillite, chaque client dispose d'un plafond garanti à hauteur de 100 000 euros. 
Dans l'actuelle crise économique, les réseauxbancaires sont en première ligne, gorgés qui d'obligations d'Etats fragilisés, qui de crédits immobiliers pourris, quand ce n'est pas pénalisés par des filiales grecques aux déficits abyssaux.
Or, en cas de faillite d'un établissement bancaire,l'argent déposé par les clients n'est pas forcément entièrement garanti. Il l'est en fait à hauteur de 100 000 euros (par déposant et sur l'ensemble de ses dépôts dans l'établissement). D'où, pour les plus fortunés, l'intérêt de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, en diversifiant leurs établissements bancaires, y compris avec des banques étrangères, moins exposées à la zone euro.
Attention justement aux banques étrangères dont le siège social est situé dans l'Espace Economique Européen, comme ING ou Barclays, par exemple. La succursale française est soumise au mécanisme de garantie du pays d'origine. Cela peut être un bien ou un mal, c'est selon. 
Enfin, il faut savoir que le Fonds de garantie des dépôts français ne dispose aujourd'hui que d'1,8 milliard d'euros en trésorerie. C'est peu quand on sait que la seule BNP Paribas compte pour 100 milliards d'euros de dépôts.

Oublier les faibles coûts asiatiques

les coûts de production en asie augmentent.
Les coûts de production en Asie augmentent.
Depuis des années, les entreprises françaises profitent des marchés du travail asiatiques pour fabriquer à moindre coût et améliorer leurs marges. Pourtant, il est désormais sans doute temps d'y réfléchir à deux fois avant de fonder son modèle d'entreprise sur ce principe. 
La Chine comme l'Inde ont connu plusieurs mois de forte inflation au cours des dernières années et les deux pays sont confrontés à des revendications salariales auxquelles les entreprises cèdent de plus en plus. Ajoutez à cela la hausse du coût du transport et, au fur et à mesure, pour les entrepreneurs, les différentiels de prix entre Asie et pays occidentaux vont donc s'amenuiser. Les pays de l'Est et le Maghreb restent une option plus proche, qui permet par ailleurs davantage de réactivité.






Garder du liquide chez soi

une file de clients de la northern rock
Une file de clients de la Northern Rock
On l'a vu, certaines banques ont frôlé la faillite et ce risque n'est aujourd'hui pas à exclure dans le futur. La banque anglaise Northern Rock est probablement celle qui a été le plus proche de fermer définitivement ses portes. Ce n'est que la nationalisation de la banque par le gouvernement britannique qui lui a finalement permis de survivre. Mais avant ce sauvetage, les files de clients apeurés à l'idée de voir disparaître leur argent se sont démesurément allongées le long des trottoirs anglais.
Une situation plus qu'inconfortable qui peut aisément être évitée. Notre conseil : retirer dès maintenant une somme d'argent et la conserver soit chez soi, soit dans un coffre en banque. Bref, le bon vieux retour de l'argent sous le matelas...
Cela permettra en cas de panique pendant deux ou trois jours de faire face aux dépenses sans faire la queue devant agences et distributeurs. Mais ne le dites à personne, sans quoi vous allez aiguiser des appétits et vous faire dévaliser.


Maîtriser son budget

réaliser le plus tôt possible des économies pour anticiper toute baisse de
Réaliser le plus tôt possible des économies pour anticiper toute baisse de revenus. 
Une fois de plus, avec la crise peut venir le chômage et donc des revenus en baisse. C'est donc en amont qu'il vaut mieux commencer à maîtriser son budget. D'abord pour réaliser le plus tôt possible quelques économies, ensuite tout simplement pour y être habitué. Voici quelques principes de base, toujours utiles à se remémorer.
D'abord connaître son budget : quelles sont ses ressources (salaires, revenus de propriétés, épargne), quelles sont ses dépenses (logement, énergie, alimentation, impôts, services et autres) ? Ensuite, évaluer son revenu disponible en soustrayant des ressources les dépenses structurelles et donc incompressibles. C'est sur le résultat de cette différence que des économies sont possibles.
Il suffit de couper dans les dépenses qui semblent accessoires mais récurrentes (sorties et loisirs mais aussi aide ménagère par exemple).
Enfin, petite astuce pour limiter les achats inutiles, adopter strictement ce principe : ne jamais acheter un bien ou un service auquel vous n'avez pas pensé vous-même. Concrètement, cela consiste à refuser systématiquement toute proposition de démarcheurs ou de vendeurs.

Oublier l'énergie bon marché

pensez à opter pour les énergies renouvelables.
Pensez à opter pour les énergies renouvelables. 
Certes les cours du pétrole sont retombés largement au-dessous des 100 dollars. Le prix du fioul domestique n'en est pas moins désormais conséquent et les tarifs du gaz, dont les prix de gros sont alignés sur les cours du pétrole, sont eux aussi élevés. Les particuliers ont tout intérêt à faire le deuil d'une énergie bon marché et il est temps, pour réaliser des économies sur le long terme, de réfléchir à des solutions alternatives.
Celles-ci sont à chercher du côté des énergies renouvelables (solaire, éolien, aérothermie, géothermie), qui permettent de répondre à une partie des besoins en chauffage et même en climatisation, ainsi que du côté de certains isolants. En effet, ces derniers, tout comme le matériel nécessaire aux énergies propres, permettent non seulement de réaliser des économies sur la facture énergétique mais bénéficient également encore d'un crédit d'impôt. Un avantage fiscal qui avec la démocratisation de ces équipements finira bien un jour par totalement disparaître.





Championnat mondial du judo : Teddy Riner, la classe six étoiles

Le champion olympique des lourds (+100kg) s’est adjugé, à 24 ans, un titre mondial supplémentaire à Rio de Janeiro, samedi 31 août. Intouchable et époustouflant tout au long de la journée, il a créé le spectacle. Déception en revanche pour Emilie Andéol (5e) et Cyrille Maret (7e).

Teddy Riner, champion du monde de judo pour la sixième fois à Rio, samedi 31 août.
Il n’y a pas eu de suspense. Comme attendu, Teddy Riner est allé chercher sa sixième couronne qui l’attendait sagement sur la plus haute marche du podium, aux championnats du monde à Rio de Janeiro, samedi 31 août. Le Tadjik Abdurakhmonov, le Biélorusse Vakhaviak ou encore le Cubain Brayson ont bien tenté de le bousculer dans les premiers tours, mais rien à faire, le champion olympique des lourds n’a pas vacillé. Sur le tapis, il ne s’éternisait pas et saisissait chaque opportunité qui s’offrait à lui, plaçant tour après tour de beaux o-soto-gari (mouvement sur l’arrière). Dans une Arena Maracanazinho entièrement acquise à sa cause jusqu'en finale, le Levalloisien proposait un festival de ippons à l'image de cette boîte monumentale infligée au trapu Okruashvili en demi-finale. Le pauvre Géorgien, corrigé en moins d'une minute par un tonique uchi-mata, s'est écrasé à plat dos sur le tatami avant même d'avoir pu poser ses mains. En finale, un combat difficile l'attendait contre le Brésilien Silva, qui jouait à domicile. Mais il n'en fut rien, malgré sa place de n°1 mondial à la ranking list (chose incongrue pour un athlète qui n'a eu pour seul palmarès qu'une médaille de bronze aux JO), l'Auriverde se faisait plier sur un o-soto-gari bonifié au sol. Victoire facile.
"Je suis heureux aujourd'hui car j'ai eu une année difficile. J'ai eu une pubalgie et j'ai eu un problème à l'épaule pendant ma préparation. Mais je me suis senti bien sur cette préparation et surtout, j'ai pu m'exprimer en plaçant des ippons, a déclaré Teddy Riner. Après, je suis un peu déçu pour le Brésilien en finale car ça n'est jamais évident de perdre à la maison. Mais c'est le sport."
Pourtant, ses adversaires flirtent tous avec les 130-140 kilos sur la balance mais Teddy Riner (2,04 m pour 138 kilos) est à des années-lumière de leur niveau et ce, sur tous les plans. Pire, ils sont "comme des bébés dans ses bras", comme le constatait justement Fabien Canu, double champion du monde en 1987 et 1989, aux championnats du monde en 2011 à Paris.


Avec cette sixième breloque dorée, le Français se rapproche un peu plus de son objectif : faire en sorte que celui qui le dépassera "ne soit pas encore né", comme il l’avait confié au Monde avant les championnats d’Europe. A dire vrai, le sextuple champion du monde n’est toujours pas le judoka le plus titré de tous les temps. Son illustre compatriote et prédécesseur, David Douillet, possède encore ce privilège. Mais plus les années passent et plus l’écart s’amenuise. En 2011 à Paris, Teddy Riner avait déjà croqué le record de titres mondiaux que détenait jusqu’alors le Haut-Normand. Avec cette victoire à Rio, le Guadeloupéen enfonce encore un peu plus le clou. Reste maintenant au jeune homme (24 ans) de décrocher un titre libérateur à Rio en 2016. Une performance qui le propulserait sur le trône de l’histoire du judo. D’ici là, le Français pourra se faire les dents sur deux autres championnats du monde en 2014 et 2015. Vu la concurrence, trop faiblarde qui lui est opposée, et la relève inexistante qui peine à exploser chez les juniors, on se dit que le Français a encore de belles victoires à aller chercher. Et si d’aventure il n’était toujours pas rassasié après un second titre olympique, il pourra toujours s’attaquer à un dernier Everest : le palmarès de la légère (-48 kg) Japonaise Ryoko Tamura, sept fois championne du monde et double championne olympique. A moins qu’il ne l’ait déjà dépassé.

Source Le Monde






Frappes occidentales : l'Iran promet des réactions "au-delà" de la Syrie



Le convoi des experts de l'ONU à l'aéroport de Beyrouth, le 31 août 2013.
Le convoi des experts de l'ONU à l'aéroport de Beyrouth, le 31 août 2013. | AP/Hussein Malla

Après le départ de Syrie, samedi 31 août, des experts de l'Organisation des Nations unies, le chef des Gardiens de la révolution iraniens, l'armée d'élite du régime allié de Damas, a qualifié d'"illusion" l'idée qu'une intervention militaire occidentale pourrait être circonscrite aux frontières de la Syrie. Le commandant Mohammad Ali Jafari, cité par l'agence Isna, annonce "des réactions au-delà de ce pays". Les services de sécurité syriens attendent, eux, une frappe occidentale "à tout moment."
Une "fenêtre d'opportunité" pour d'éventuelles frappes s'est maintenant ouverte, selon les experts – malgré l'opposition à une intervention militaire de Londres, Moscou et Pékin –, et les présidents américain, Barack Obama, et français,François Hollande, veulent adresser un "message fort" au régime du président Assad, qu'ils tiennent pour "responsable" de l'attaque du 21 août dans la banlieue de Damas. 

Cette attaque a fait 1 429 morts, dont 426 enfants, selon un rapport du renseignement américain rendu publie vendredi. L'Observatoire syrien des droits de l'homme, une organisation non gouvernementale installée à Londres, a publié un nouveau bilan provisoire faisant état de plus de cinq cents morts.

L'analyse des échantillons collectés par les experts de l'ONU pourrait prendre jusqu'à deux semaines, a annoncé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, cité par des diplomates, lors d'une réunion à huis clos avec les membres permanents du Conseil de sécurité.


Les analyses des échantillons recueillis par les experts de l'ONU pourraient prendre jusqu'à deux semaines.

Le président russe, Vladimir Poutine, a assuré samedi que les accusations d'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien étaient "une absurdité totale"et il a demandé aux Etats-Unis de fournir des preuves de leur emploi. M. Poutine propose que le sommet du G20 de  Saint-Pétersbourg, les 4 et 5 septembre, auquel M. Obama doit participer, soit l'occasion de discuter de la crise syrienne.

RÉFUGIÉS AU LIBAN
Les ministres des affaires étrangères de la Ligue arabe se réuniront dimanche au Caire pour parler de la Syrie. Le vice-secrétaire général de l'organisation panarabe, Ahmed Ben Helli, a précisé que cette réunion prévue mardi avait été avancée à dimanche en raison des développements du dossier syrien.
A la suite des experts de l'ONU, un flot ininterrompu de familles syriennes a traversé le poste-frontière libanais de Masnaa, fuyant la violence et les menaces de raid américaines. L'exode n'est pas massif – seuls ceux qui ont un moyen de transport et de l'argent prennent la route –, mais c'est un afflux régulier de voitures surchargées, passagers hagards et coffres ouverts débordant de sacs et de valises.
Plusieurs pays ont conseillé à leurs ressortissants d'éviter de se rendre au Liban en raison de sa proximité géographique avec la Syrie. Selon une source au sein des services de sécurité, environ quatorze mille personnes, principalement des Européens, ont quitté ce pays au cours de la seule journée de jeudi.

Cependant, le président américain Barack Obama a pris le monde par surprise samedi 31 août en annonçant sa décision d'engager des frappes contre la Syrie, mais pas avant un feu vert du Congrès, écartant ainsi une action militaire à court terme. Une déclaration d'autant plus surprenante qu'elle est intervenue juste après que la Syrie a déclaré que son armée était "mobilisée", le "doigt sur la gâchette" face à l'éventualité d'une frappe. Les alliés russe et iranien de Damas avaient même renouvelé leurs mises en garde aux Etats-Unis.
  • Débat au Congrès dès le 9 septembre
Ce changement de direction soudain traduit la volonté de Barack Obama degagner du temps et des soutiens avant de s'engager dans ce conflit, au risque d'apparaître indécis et hésitant dans sa gestion des conflits internationaux.Les auditions parlementaires au Sénat américain sur le projet d'autorisation de l'usage de la force en Syrie débuteront la semaine prochaine, a annoncé samedi le chef de la majorité démocrate, qui a promis un vote la semaine du 9 septembre.Les auditions seront organisées par la commission des affaires étrangères de la chambre haute du Congrès, et de hauts responsables de l'administration y participeront.La Chambre des représentants, dominée par les républicains, débutera quant à elle les débats le 9 septembre, jour initialement prévu pour leur rentrée, a annoncé son président, John BoehnerPlusieurs représentants ont exprimé sur Twitter l'urgence qu'il y avait à réunir la Chambre au plus vite, à l'image du démocrate Adam Schiff : "J'ai demandé au speaker de nous rappeler, il est essentiel que nous ouvrions le débat immédiatement."



Source Le Monde



Madagascar :Ravalomanana -Ratsiraka-Zafy,vers un front contre les élections

D’après nos sources, l’amiral Didier Ratsiraka serait prêt à envoyer ses partisans dans la rue.
Les trois anciens présidents préparent leur coup pour contester des élections unilatérales cautionnées par la communauté internationale. Une déclaration commune serait en gestation.
Les « Trois Mouvances » regroupent de nouveau leur force. Cette fois-ci, c’est pour dire non aux élections forcées par la communauté internationale. Des tractations sont en cours entre les trois anciens présidents dont Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Zafy Albert pour parvenir à une prise de position commune face au projet d’élections unilatérales faute de participation d’autres principales forces politiques dans le pays. Jusqu’ici, les stratégies que les « trois mouvances » essaient en ce moment d’élaborer  restent tenues secrètes. Des indiscrétions ont cependant permis de savoir que les actions de Marc Ravalomanana, de Didier Ratsiraka et de Zafy Albert interviendront avant et après les élections. Ayant comme objectif de repousser le calendrier électoral et ce à travers des manifestations dans la rue. Après dans le but de contester les résultats des élections qui ne sont pas acceptées par tous conformément au souhait de la communauté internationale qui cautionne paradoxalement ces élections.
Conditions non réunies. Pour les « Trois mouvances », les conditions ne sont pas réunies pour la tenue d’élections libres, transparentes, justes, crédible démocratiques et acceptées par tous. Les trois anciens présidents pensent qu’en excluant de la course à la magistrature suprême les principaux protagonistes de la crise, c’est priver au moins 80% des malgaches de leur droit de voter et d’exprimer librement leur choix. Les trois Mouvances trouvent également qu’organiser le deuxième tour des Présidentielles pendant la période de pluie favorise les fraudes électorales. Par ailleurs, Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Zafy Albert estiment qu’un mois ne suffira pas pour la sensibilisation des électeurs sur l’utilisation du bulletin unique. Bulletin unique qui présente des anomalies pour ne parler que des numéros des candidats. Il y a par exemple un candidat qui porte le numéro 34 alors qu’il n’y a que 33 candidats.
Feuille de route en danger. Les futures actions des « trois Mouvances » mettraient en danger l’existence même de la feuille de route qui constitue la base juridique et légale des différentes élections prévues cette année. La mouvance Ravalomanana pourrait par exemple aller jusqu’à se retirer du système si la communauté internationale persiste sur son forcing. Cet éventuel retrait du système mettra de soi une croix sur cette feuille de route dont certaines dispositions clé ne sont pas appliquées, pour ne citer que celles préconisant le retour sans conditions de tous les exilés politiques.  A rappeler que les « Trois mouvances » constituaient une principale force politique dans le processus de résolution de crise à Madagascar. Elles avaient participé avec la mouvance Rajoelina aux rendez-vous internationaux organisés par la SADC, successivement à Maputo, à Pretoria, à Addis Abeba et à Gaborone. Sans l’accord de deux d’entre elles (Mouvances Ravalomanana et Zafy), la feuille de route de sortie de crise n’aurait pas été adoptée et signée le 17 septembre 2011. Actuellement, les trois anciens présidents se préparent à s’ériger contre des élections unilatérales et forcées par la communauté internationale.

Risque de crise post électorale .L’association « Terre de progrès Madagascar » présidée par Manohisoa Rakotomahanina  a tenu une conférence de presse de presse, hier, à l’hôtel Ibis. Même basée en France, elle a des antennes à Madagascar. D’entrée de jeu, son président a dénoncé la disqualification de Lalao Ravalomanana dans la course à la Magistrature suprême. Tout en signalant au passage que la candidate de la mouvance Ravalomanana représente une frange importante de la majeure partie de la population et que son absence à l’élection va engendrer une véritable déception. Pour cette association, il faut qu’un scrutin soit crédible. Jugeant ainsi qu’une élection sans Lalao Ravalomanana est vouée à l’échec. Une situation délicate dans la mesure qu’il y ait un risque de crise post électorale.
Forces politiques.Le fondateur de « Terre de progrès de Madagascar » est même allé plus loin en annonçant qu’une élection frauduleuse pourrait se produire. Quant à la nouvelle CES, il estime qu’intégrer des forces politiques dans une juridiction est une erreur. Concernant les actions que cette association d’obédience Ravalomanana mène « nous faisons des actes de lobbying, aux Nations-Unies, dans les cercles académiques et au niveau de la diaspora », a-t-il souligné. Toutefois, l’association attend beaucoup de la déclaration du président en exil qui aura lieu ce jour.
Positionnement.Manohisoa Rakotomahanina de déplorer, par ailleurs, le positionnement de la communauté internationale et la décision prise par la Cour Electorale Spéciale qui placent la Grande île face à un mur. Visiblement cette association n’a pas digéré la disqualification de la candidate de la mouvance Ravalomanana. D’ailleurs, elle ne cache pas qu’elle apporte un soutien moral et logistique au Magro Behoririka. Mais l’on se pose la question si elle est vraiment au courant des réalités dans le pays ? En tous les cas, « Terre de progrès Madagascar » soutient la démarche initiée par le FFKM qui constitue à ses yeux, un dernier recours.       

Source Midi Madagascar
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Pourquoi la vache est-elle-sacrée en Inde ?

La vache en Inde est sacrée, tout le monde sait cela. Mais pourquoi vénérer un animal présumé aussi peu intelligent, qui rumine bêtement en vous regardant de ses yeux ternes ? La perspective de l'Hindou est totalement différente. Sur un plan simplement pratique, la vache, ou plus globalement le bovin, est d'une utilité extrême dans une économie encore très rurale. Même mal nourrie, elle fait preuve d'une rusticité étonnante. Elle fournit du lait à la famille.

Le réseau coopératif de collecte et de vente de lait s'est développé en Inde depuis des décennies, même dans des régions reculées. On peut voir sur les routes des vélos et des motos avec leurs bidons, collectant les surplus de production des petits paysans. Bien entendu, de grosses unités de production laitière existent également aux abords des grandes villes.
Les bovins fournissent aussi un travail appréciable dans les travaux des champs ou en tirant les charrettes qui acheminent les produits locaux vers les marchés.

Sa bouse, mélangée à de la paille séchée, confectionnée en galettes plates séchées au soleil, fournit un combustible lent adapté à la cuisson longue des aliments. Dans un pays très peuplé où les forêts ont régressé de façon considérable et où les ressources en bois sont donc insuffisantes, cet appoint énergétique est essentiel. Une partie de ces galettes est employée comme engrais naturel sur les cultures maraîchères.

Et, surprise, l'urine de la vache, utilisée depuis longtemps pour désinfecter les sols des maisons à la campagne, ainsi qu'en shampooing pour exterminer les parasites, s'est vu reconnaître officiellement des propriétés inattendues. En effet, des recherches ont établi qu'un distillat d'urine de vache renforce les effets d'antibiotiques et de fongicides permettant ainsi d'en diminuer les doses prescrites et allégeant du même coup leurs effets secondaires nocifs. Un brevet a été déposé aux Etats Unis. Cette avancée scientifique tend ainsi à valider l'emploi traditionnel de l'urine de vache ou d'autres animaux en thérapie ayurvédique.

En revanche, c'est peut-être aller un peu loin que de commercialiser, comme le fait une organisation Hindoue intégriste, de l'urine de vache en bouteille comme traitement de maux divers allant des maladies du foie à l'obésité et même au cancer...
Cependant, cette utilité de la vache ne suffit pas à expliquer pourquoi elle est sacrée. Elle joue en effet un rôle essentiel dans la mythologie : Au commencement des Temps, les Dieux et les Démons se réunirent et décidèrent d'un commun accord de baratter l'Océan de Lait Primordial afin d'en extraire le Nectar d'Immortalité (Amrita) qui assurerait leur primauté définitive. Comme baratte, ils choisirent le Mont Meru, demeure des Dieux, et le posèrent sur le dos de Kûrma, la Tortue (le deuxième avatar du dieu Vishnu). Ils demandèrent au grand serpent Vasuki d’être la corde de la baratte. Les Dieux se groupèrent d'un côté de la corde, les Démons de l'autre, et ils commencèrent le barattage. Des merveilles apparurent alors dans l'Océan de Lait, dont le fameux nectar d'immortalité. Les Dieux s'en emparèrent après une lutte féroce contre les démons, mais ceci est autre histoire...

Parmi les merveilles, sortit de l'Océan une vache miraculeuse dont le corps contenait tous les dieux : Kamadhenu, la vache céleste, dont les pis généreux fournissaient du lait en abondance à toute l'humanité.

Le visiteur sera surpris de voir, dans les villes de l'Inde, les vaches déambuler librement. Ce ne sont pas des vaches errantes. Chacune appartient à une famille. Le soir, elles rentrent au domicile ou, si ce n'est pas possible, elles restent groupées dans un angle de rue. 

Elles débarrassent les marchés des débris végétaux et contribuent ainsi au nettoyage des villes. Là où elles sont parquées, il n'est pas rare de voir une femme vendre des poignées d'herbe fraîche que des passants achètent pour les leur offrir. Cet acte est considéré comme méritoire et porteur de bon karma. Une vache dans la rue n'est jamais maltraitée, même si elle bloque la circulation. Ces animaux placides ne s'énervent pas, même au milieu des klaxons et de la circulation la plus démentielle. Parmi les diverses races qui coexistent, les vaches à bosse sont les plus belles : doux pelage et regard en amande... Dans certaines régions du sud, leurs cornes sont peintes de vives couleurs : rouge, jaune, bleu,...

Dans une ruelle étroite, elles vont leur chemin et c'est à vous de vous garer.
La plupart des hindous sont végétariens. Certains mangent du poulet et des oeufs, mais jamais de viande de boeuf. Il parait que dans un lointain passé, il n'en était pas ainsi. Seuls les Brahmanes, pour des raisons de pureté rituelle, ne consommaient pas de viande. Cette pratique s'est progressivement étendue aux différentes castes. Evidemment, les Musulmans, qui constituent 12% de la population, mangent de la viande (excepté le porc). On sait aussi que des bovins sur pied sont exportés discrètement vers le Pakistan carnivore voisin. Ces activités sont très mal vues dans les milieux des Brahmanes orthodoxes.

 Périodiquement, des pétitions intégristes demandent au Gouvernement d'interdire l'abattage des bovins sur le territoire (pratiqué par des Musulmans et des Chrétiens), sans succès jusqu'à présent. On rappellera qu'en 1857, les soldats qui servaient la britannique et très coloniale Compagnie des Indes (Cipayes) furent à l'origine d'un énorme soulèvement national contre l'occupant. Pour amorcer les cartouches dont ils se servaient, ils devaient en effet arracher avec les dents un carton enduit de graisse de boeuf et de porc. Hindous et Musulmans refusèrent d'obéir. En 1943, au Bengale, une famine tua des millions de personnes qui préférèrent mourir que de manger du boeuf. Pour la petite histoire, cette famine eut pour origine le refus du Gouverneur britannique de distribuer une partie des stocks de grains dont les silos étaient pleins, au motif qu'on pouvait craindre une pénurie.
Dans la société Hindoue, les professions liées au commerce de la viande, à l'équarrissage des peaux, au travail du cuir, sont réservés à des Intouchables.
Le respect de la vache qui nous frappe tant n'est, en fait, que l'une des manifestations de l'attitude de l'Hindou envers tous les êtres vivants : humains, animaux, végétaux (surtout les arbres) et même minéraux. En effet, la présence divine est immanente en toutes choses. Tout ce qui nous entoure porte témoignage de l'Omnipotence de dieu. Cette croyance bien ancrée modèle le sens moral et le comportement individuel. C'est peut-être pourquoi on peut observer qu'en Inde les animaux s'approchent plus près des êtres humains, car ils ne les craignent pas et c'est encore ici qu'existent des hospices pour vaches âgées.

Des économistes formés à la pensée rationnelle sont effarés par la très faible productivité du cheptel bovin indien. A quoi sert, disent-ils, de conserver tous ces animaux efflanqués ? Pour un Hindou, cette remarque est aussi incongrue que celle qui conseillerait d'abattre tous les miséreux et paysans squelettiques qui accablent l'Inde. L'interdépendance de tout ce qui est vivant constitue l'un des fondements de l'Hindouisme. La rationalité économique ne peut que s'y casser les dents.