Friday, November 30, 2007

Sunday, November 25, 2007

Que dit l'horoscope de Vololona ?


"Voilà une journée où le coeur prendra le pas sur la raison, mais sans exagération. Vous suivrez ce bon conseil d’Horace : "Mêle à ta sagesse un grain de folie ; il est bon de faire à propos quelque folie". Vous vous laisserez éclater, vous vivrez au rythme de vos émotions et de vos battements de coeur. Qu’on ne vienne pas vous conseiller de rester cool : vous aurez besoin de vibrer, de vous enthousiasmer, de vous enflammer ! Si vous ne parvenez pas à diversifier vos activités, vous finirez par vous ennuyer sérieusement. Une bonne occasion vous sera offerte aujourd’hui d’élargir vos horizons professionnels ; ne la ratez pas !"
Et bon anniversaire.

Heureusement que ce n'était pas le 20m3

Jajaumaparadisedances hot version Novembre 2007

Un français raciste ...( seulement un extrait )

Les questions qui fachent

Il a sans doute oublié ses lunettes...

Ravalomanana est plus fort en anglais que Sarko

Raffarin se voulait trop convainquant

Le Vodka est trop fort pour Sarko

Vidéogag

Pas de peau pour les deux

Quand une voiture qui brule les feux...

230km/h au péage !!!

Quelle chance

Les accidents sont toujours bête

Madame et Jhonny walker au volant

pas de bol pour le voleur de mobilette

No comment



Wednesday, November 21, 2007

Bongwe se rapproche mais ne constitue plus un danger imminent

« Bongwe va complètement se dissiper d’ici la fin de la semaine », d’après les analyses des techniciens du service de la météorologie à Ampasampito. Ce météore a perdu en intensité ces derniers temps et serait en train de se dissoudre. Il se trouvait, hier, vers 15 h, à 2 275 km au Nord-est de la Grande Ile. Ce système dépressionnaire se déplace à 15 km/h, en faisant cap ouest sud-ouest. « Même si sa direction le ramène vers nos côtes, Bongwe n’est pas à craindre. Cette tempête tropicale ne nous inquiète pas », rassurent les météorologues qui annoncent un beau temps. Toutefois, des coups de tonnerre sont annoncés sur tout le pays, au moins jusqu’à mardi prochain.
Cependant, précise le Centre météorologique régional spécialisé de la Réunion, “l’évolution d’intensité est incertaine car une régénérescence reste possible si cette intrusion d’air sec s’avère transitoire”. Il n’est donc pas exclu qu’en raison d’un environnement plus favorable le système reprenne de la vigueur. Bongwe devrait poursuivre sa route sur une trajectoire ouest sud-ouest aujourd’hui encore avant de redresser vers l’ouest ensuite. Elle se déplaçait hier soir à 14 km/h. Le phénomène se trouvait hier après-midi à 1 500 kilomètres au nord-est de Rodrigues, pour laquelle il ne présente “aucun danger dans l’immédiat” selon les services météorologiques mauriciens. “Elle a actuellement peu d’influence sur le temps à Maurice, tout au moins jusqu’au week-end prochain”, selon les prévisionnistes de l’île sœur.

Tuesday, November 20, 2007

Bongwe se rapproche et menace

Du nouveau sur les cellules souches

Deux équipes de scientifiques japonais et américains, travaillant séparément, ont réussi au même moment à transformer des cellules de peau humaine en cellules souches. Selon deux études publiées mardi 20 novembre, les chercheurs ouvrent ainsi un accès potentiellement illimité au remplacement de tissus ou d'organes endommagés. Leur nouvelle méthode, une fois améliorée, pourrait permettre de créer des cellules souches ayant le code génétique du patient, éliminant ainsi les risques de rejet.


Cette découverte "va complètement changer le champ" des recherches, estime James Thomson, l'auteur de l'étude américaine publiée par l'édition en ligne du magazine Science. Ce travail "est monumental par son importance dans le champ de la recherche sur les cellules souches embryonnaires et par son impact potentiel sur notre capacité à accélérer les applications de cette technologie", a commenté Deepak Srivastava, directeur de l'Institut Gladstone sur les maladies cardiovasculaires.

UNE PRATIQUE RISQUÉE

L'équipe japonaise, conduite par Shinya Yamanaka, de l'université de Kyoto, est parvenue à créer une lignée de cellules souches à partir de 5 000 cellules. Son étude paraîtra le 30 novembre dans le magazine Cell. L'équipe américaine de James Thomson, de l'université du Wisconsin à Madison, pionnière dans l'obtention de cellules souches embryonnaires en 1998, réussit à reprogrammer une cellules sur 10 000, mais sans le recours à un gène connu pour être cancérigène.

Les deux équipes ont réussi à transformer les cellules de peau en cellules souches en insérant quatre gènes différents dans les cellules au moyen d'un rétrovirus. Mais cette pratique présente des risques. En effet, les cellules conservent une copie du virus utilisé pour y insérer des gènes. La prochaine étape-clé, selon le journal Science, sera de trouver un moyen d'activer les gènes qui permettent aux cellules de peau de régresser en cellules souches sans utiliser de rétrovirus.

"SURMONTER LES PROBLÈMES D'INNOCUITÉ"

Par ailleurs, l'accès aux cellules souches embryonnaires, même à des fins de recherche, est limité en raison de considérations éthiques sur l'utilisation et le clonage d'embryons humains. De plus, les organes transplantés obtenus à partir de cellules souches embryonnaires peuvent être rejetés par le patient. En permettant aux scientifiques d'avoir un accès plus facile aux cellules souches, elle devrait aussi permettre de faire avancer rapidement la recherche pour le traitement du cancer, des maladies d'Alzheimer et de Parkinson, du diabète, de l'arthrite, des lésions de la moelle épinière, des attaques, des brûlures et des maladies cardiaques.

"Il est presque inconcevable, au rythme où évolue la science, que nous ne trouvions pas un moyen d'y arriver", a déclaré au magazine Science Douglas Melton, spécialiste de la recherche sur les cellules souches à l'université Harvard."Si nous arrivons à surmonter les problèmes d'innocuité, nous pourrons utiliser les cellules iPS [cellules souches pluripotentes] humaines dans les thérapies de transplantation cellulaire", espère M. Yamanaka, qui juge cependant "prématuré de conclure que les cellules iPS puissent remplacer les cellules souches embryonnaires". Enfin, le professeur Yamanaka rappelle que "nous sommes encore loin de la découverte de traitements ou de thérapies à partir des cellules souches".

Monday, November 19, 2007

Automobile


Pour une fois, sur le marché de l'automobile neuf, Madagascar devance l'Europe. En effet, samedi, c'est avec fierté que Gilles et Irène Souchaud, premiers responsables du groupe Rasseta, ont procédé au lancement officiel de la nouvelle Toyota Land cruiser 200, dernière née de Toyota pour la série. Or, ce modèle ne sera présenté en Europe qu'au début de l'année 2008. Par ailleurs, cette manifestation tombait durant la célébration du 70ème anniversaire de la première sortie de la voiture de la marque Toyota au Japon.

La Toyota Land cruiser 200 se situe dans la suite logique du concept des “Land cruiser” surnommés “Roi de la route” avec leur capacité d'aller partout et qui a débuté dans les années 1951. D'ailleurs, tous ceux qui sont intervenus lors de cet événement ont souligné cette qualité de Toyota d'être toujours à l'écoute des désirs de ses clients.

C'est dans ce souci que Toyota poursuit l'amélioration continue des modèles qu'elle propose. Tout en restant une voiture polyvalente, ce nouveau modèle (en deux versions) présente plus de puissance (280 CV), de confort et de fiabilité. Et malgré le prix (aux environs de 150 millions d'ariary selon le modèle choisi et les options demandées), la Land cruiser 200 est destinée à connaître un succès : les 8 exemplaires qui sont arrivées ont déjà tous trouvé des acquéreurs.

C'est en toute logique que le concessionnaire prévoit en vendre plus de 50 unités par an. D'autant plus que Satoru Furusawa, “Executive coordinator” de Toyota Tsuho Corporation, un des invités de marque présent lors de la manifestation, a annoncé l'arrivée prochaine d'une nouvelle voiture Toyota (en version 4X2) très bon marché.

Parmi les autres invités présents, on citera, entre autres, le président du Sénat, Rajemison Rakotomaharo, et l'ambassadeur du japon, Tadaharu Chichi.

Bongwe se rapproche, mais ne présente pas de danger pour le moment


Ariel aujourd'hui 20 novembre 2007 à 7h00

Sunday, November 18, 2007

L'énergie solaire : l'avenir de l'humanité


Oubliez les réacteurs nucléaires en Lybie : l'avenir de l'énergie dans les pays du sud de la Méditerranée n'est pas l'atome, mais le soleil. Un groupe d'ingénieurs allemands en a convaincu le gouvernement de Berlin et des partenaires du pourtour de la mer. Leurs arguments progressent aussi à Bruxelles, où deux parlementaires européens, Rebecca Harms et Anders Wikjman, organisent un colloque le 28 novembre sur un des projets technologiques les plus ambitieux de l'époque.
L'idée est forte et simple : l'énergie solaire illuminant le Sahara est très abondante. Si l'on pouvait en récupérer une fraction, celle-ci couvrirait une part notable des besoins en énergie des pays méditerranéens, mais aussi de l'Europe. Or les technologies solaires ont suffisamment progressé pour que cette perspective devienne réaliste.

Sur le papier, le raisonnement est imparable : "Les déserts chauds couvrent environ 36 millions de km2 sur les 149 millions de km2 de terres émergées de la planète, explique le physicien Gerhard Knies, inspirateur du projet TREC (Trans-Mediterranean Revewable Energy Cooperation). L'énergie solaire frappant chaque année 1 km2 de désert est en moyenne de 2,2 térawattheures (TWh), soit 80 millions de TWh par an. Cela représente une quantité d'énergie si considérable que 1 % de la surface des déserts suffirait pour produire l'électricité nécessaire à l'ensemble de l'humanité." Dès lors, il devrait être possible, en multipliant les centrales solaires dans le désert, d'alimenter les pays riverains. Voire les pays européens.

L'idée, dans l'air depuis longtemps, commence à se formaliser en 2002, lorsque Gerhard Knies, convaincu de la première heure, contacte la section allemande du Club de Rome. Une réunion d'experts a lieu début 2003 : le gouvernement, séduit, accepte de financer une étude approfondie. Celle-ci, menée par le Centre aéronautique et spatial allemand (DLR, l'équivalent du CNES français) et rédigée par l'ingénieur Franz Trieb, est publiée en 2005 et 2006. Elle conclut à la faisabilité du projet avec les technologies existantes.

Concrètement, quelles infrastructures cela impliquerait-il ? La production d'énergie serait assurée par des centrales thermiques à concentration, dans lesquelles des miroirs font converger la lumière du soleil. La chaleur de celle-ci peut échauffer de la vapeur (employée pour faire tourner des turbines), mais elle peut aussi être stockée dans des réservoirs de sels fondus qui la restituent pendant la nuit. L'énergie résiduelle de la production d'électricité pourrait également servir, par le procédé dit de cogénération, à dessaler l'eau de mer - une préoccupation importante pour les pays du sud de la Méditerranée. Les experts estiment par ailleurs que le transport de l'électricité vers les pays du Nord, malgré d'inévitables pertes en ligne, resterait avantageux, dans la mesure où l'irradiation est deux fois supérieure dans le désert à ce que l'on observe en Europe.

Le point-clé du projet, bien évidemment, reste sa rentabilité économique. D'après ses défenseurs, celle-ci serait au rendez-vous. "Aujourd'hui, une centrale solaire thermique produit l'électricité à un coût situé entre 0,14 et 0,18 euro par kilowattheure (kWh). Si une capacité de 5 000 mégawatts (MW) était installée dans le monde, le prix pourrait se situer entre 0,08 et 0,12 euro par kWh, et pour 100 GW, entre 0,04 et 0,06 euro par kWh", précise Franz Trieb.

"L'idée de TREC tient la route, renchérit Alain Ferrière, spécialiste de l'énergie solaire au CNRS. Elle table sur le fait que l'on a besoin de développer la technologie pour en faire baisser le coût." Pour l'instant, en effet, les centrales solaires se comptent sur les doigts de la main, en Espagne, aux Etats-Unis, ou en Allemagne. De plus, elles s'installent souvent sur des zones agricoles ou végétales, ce qui, d'un point de vue environnemental, n'est guère satisfaisant. La centrale de 40 MW de Brandis, en Allemagne, couvrira ainsi de panneaux solaires 110 hectares de bonne terre. Dans le désert, ce gaspillage d'espace est moins préoccupant. D'où l'intérêt croissant porté au concept de TREC par plusieurs compagnies d'électricité en Egypte et au Maroc. Et, plus encore, en Algérie.

Détenteur d'un des potentiels solaires les plus importants de tout le bassin méditerranéen, ce pays a annoncé, en juin, un plan de développement assorti d'un calendrier, qui devrait être mis en oeuvre par la compagnie NEAL (New Energy Algeria). Le 3 novembre, l'acte fondateur du projet a été effectué par le ministre de l'énergie Chakib Khalil, qui a posé la première pierre d'une installation hybride, comprenant une centrale à gaz de 150 MW et une centrale solaire de 30 MW, dans la zone gazière de Hassi R'mel (Sahara). Son ouverture est prévue pour 2010. Une première étape vers ce qui pourrait, une fois réduits les coûts de production, devenir à terme une installation majoritairement solaire.

Le 13 novembre, une autre étape a été franchie : le PDG de NEAL, Toufik Hasni, a annoncé le lancement du projet d'une connexion électrique de 3 000 km entre Adrar, en Algérie, et Aix-la-Chapelle, en Allemagne. "C'est le début du réseau entre l'Europe et le Maghreb. Il transportera de l'électricité qui, à terme, sera solaire à 80 %", affirme M. Hasni, interrogé par Le Monde. L'Europe s'étant fixé un objectif de 20 % d'électricité d'origine renouvelable d'ici à 2020, cette perspective pourrait intervenir à point nommé. Les financements de la connexion Adrar - Aix-la-Chapelle restent cependant à boucler. Comme restent à aborder les conséquences négatives que pourrait avoir sur le paysage la création d'un réseau à haute tension entre le Maghreb et l'Europe.

Côté positif, le recours au soleil pourrait en retour contribuer à résoudre certains problèmes lancinants des pays arabes. Un volet du projet TREC envisage ainsi une centrale solaire dans le désert du Sinaï pour alimenter la bande de Gaza, qui manque cruellement d'électricité. Un autre imagine d'installer au Yémen une centrale permettant de dessaler l'eau de mer : une urgence pour la capitale, Sanaa, qui sera confrontée à l'épuisement de ses réserves d'eau souterraine d'ici quinze ans.

Plus globalement, le développement de l'énergie solaire, soulignent ses promoteurs, pourrait servir la cause de la paix en devenant un substitut crédible à l'énergie nucléaire. Celle-ci, comme le montre le cas iranien, pouvant toujours favoriser un développement militaire.

Saturday, November 17, 2007

PATIENCE

1.400 scientifiques et experts dévoilent "GEO 4 "


La destruction systématique des ressources naturelles de la Terre a atteint un point où la viabilité des économies est en danger, et où la facture que nous laisserons à nos enfants pourrait être impossible à régler" : le constat est posé par Achim Steiner, directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Présentant le rapport "GEO 4 - Avenir de l'environnement mondial", le 25 octobre 2007 à New York, il a souligné la vigueur du lien entre système économique et dégradation de l'environnement. "GEO 4", résultat du travail de 1 400 scientifiques et experts, dresse un tableau alarmant de la situation écologique de la planète, mais souligne aussi combien son évolution dépend du choix des politiques économiques.


Vingt ans après le Rapport Brundtlan,d qui, en 1987, avait inventé le concept de développement durable, la majorité des indicateurs sont au rouge : climat (les concentrations de gaz carbonique dans l'atmosphère ont augmenté d'un tiers depuis vingt ans), biodiversité (les populations d'amphibiens ont été divisées par deux dans le même laps de temps), pollutions (celle de l'air est responsable de 500 000 morts par an, selon l'Organisation mondiale de la santé, l'OMS), artificialisation des sols (un étalement urbain "anarchique" en Amérique du Nord), etc.

Le PNUE observe que la crise écologique s'articule à la crise sociale. Le contraste est marqué entre la pression écologique intense que subit la biosphère et l'expansion économique qui a fait passer le produit annuel par être humain de 6 000 dollars à 8 000 dollars entre 1987 et 2007. Mais de façon très inégale, insiste le rapport : "Les injustices environnementales continuent à augmenter, affectant surtout les pauvres (qui sont beaucoup plus touchés par les dangers naturels), les femmes et les peuples indigènes." L'environnement reflète ces inégalités : "Certaines régions développées ont accompli des progrès environnementaux aux dépens d'autres régions en y exportant la production et ses impacts."

Les valeurs culturelles propres au système économique dominant ont aussi un effet majeur. Ainsi, "un modèle de développement "du Nord" prévaut toujours avec, par exemple, un développement urbain basé sur la dépendance envers la voiture".

Le PNUE va plus loin en présentant des scénarios imaginant les évolutions d'ici à 2050, selon différentes politiques. Ce travail de scénarisation a été élaboré par plusieurs groupes d'experts internationaux, en se fondant sur les modèles de prospective existant dans plusieurs institutions. Il définit quatre scénarios.

Pour chacun, un but est privilégié :

- Marché d'abord : "Le gouvernement aide le secteur privé à atteindre une croissance économique maximale."

- Politique d'abord : "Le gouvernement met en place des politiques fortes afin d'atteindre l'objectif tout en accordant toujours beaucoup d'importance au développement économique."

- Sécurité d'abord : l'accent est mis "sur la recherche de la sécurité, qui l'emporte sur d'autres valeurs, et place des limites croissantes sur la façon dont les gens vivent".

- Ecologie d'abord : cela "implique la collaboration entre le gouvernement, la société civile et le secteur privé pour améliorer l'environnement et le bien-être de tous".

Sans surprise, le "scénario écologique" atteint le mieux l'objectif d'amoindrir l'ampleur de la crise écologique. Il suppose que la démographie évolue selon le bas de la fourchette prévue par l'ONU, soit 8 milliards d'habitants en 2050. Le taux de croissance annuel de l'économie mondiale est modéré, mais loin d'être nul, puisqu'il conduit à un triplement du produit intérieur brut (PIB) mondial.

Le "scénario marché" poursuit la logique dominante des années 1990 : on y suppose que la population atteindra 9 milliards d'individus en 2050 et que la croissance multipliera par cinq le PIB mondial. Il aboutit à une situation écologique très dégradée en 2050, comme le "scénario sécurité" - qui induit quant à lui des "conflits permanents" à travers la planète. "Dans le scénario marché d'abord, l'environnement et la société évoluent le plus rapidement vers - voire au-delà - des points de basculement où des changements soudains et irréversibles pourraient survenir."

La poursuite de la libéralisation apparaît ainsi comme le scénario le plus risqué. Les experts rappellent que la logique écologique est incompatible avec la recherche illimitée de la croissance économique : "La perte de la biodiversité et le changement climatique ont des conséquences irréversibles, que la croissance des revenus ne peut résoudre."

L'analyse du PNUE ne devrait pas changer, à court terme, le sens des politiques économiques, qui restent focalisées sur la libéralisation et la croissance. Mais, venant à l'appui du diagnostic pessimiste du GIEC sur le climat, et quelques jours avant que le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) souligne les effets du changement climatique sur les pays les plus pauvres, il témoigne que la communauté environnementaliste entend dorénavant peser sur les choix économiques engageant l'avenir.

Thursday, November 15, 2007

Vieillissement du personnel et des enseignants



L’université d’Antananarivo souffre du vieillissement de son personnel et de ses enseignants. Elle compte actuellement 618 enseignants dont 388 ont plus de 50 ans. À cela s’ajoutent les 883 enseignants vacataires. Quant au personnel administratif, il est au total au nombre de 1.700 dont près de 1.000 âgés de 50 ans et plus. Seuls 8 à 10% des employés sont qualifiés, 25% ont le diplôme de baccalauréat et plus et les 75% restant ont suivi des études secondaires. Le ministre Benjamin Andriamparany Radavidson a promis d’étudier la faisabilité de rajeunir le personnel par le biais de recrutement et surtout de renforcer l’effectif des enseignants.

Bongwe se trouve à 4.000km de Madagascar


Ariel est en fait née en zone australienne il y a plusieurs jours déjà, à près de 4 000 kilomètres de la Réunion, au sud-ouest de l’île indonésienne de Sumatra. Après avoir tergiversé dans son organisation, ce système baptisé Lee par les services météorologiques australiens a finalement franchi hier en milieu de journée la limite du 90° Est. Ce « passage de la ligne » a signé sa prise en charge hier après-midi par le centre météorologique régional spécialisé de la Réunion et, selon l’usage, son baptême par la météo mauricienne. Ariel était hier soir une forte tempête tropicale (pression au centre : 984 hectopascals), située à 4 170 kilomètres à l’est-nord-est de Madagascar, par 11°6 sud et 88°9 est. Elle se déplaçait vers l’ouest-sud-ouest à la vitesse de 12 km/h, en générant des vents moyens de 90 km/h et des rafales à 130 km/h. Elle devrait conserver la même intensité au cours des prochaines 48 heures. Cependant, les conditions environnementales, peu favorables, ne devraient pas lui permettre d’approcher les Mascareignes, et elle prendrait la route du sud bien avant. Si Ariel est le premier système baptisé de la saison, il faut cependant noter qu’une très éphémère perturbation tropicale s’était signalée il y a un mois dans le ciel au nord de la Réunion, passée quasiment inaperçue. Mais désormais, l’été est là. Il faut ouvrir l’œil.

Auguste et Geneviève 1954 1984 à Andohalo



















1954

Wednesday, November 14, 2007

Drogues et tourisme sexuel à Madagascar




Débutants, occasionnels ou pro du sexe ?
Nosy Be est le plus visible, mais le problème est plus présent qu’on ne le croit dans de nombreuses autres villes de Madagascar. La problématique du tourisme sexuel mettant en cause des enfants implique, en effet, non seulement les touristes étrangers, mais également les nationaux qui constituent, en fait, la majorité des « vahiny » (à associer avec le nom originaire de la localité) qui ont des relations sexuelles avec des enfants contre de l’argent ou autre rémunération en nature.

Ainsi, à titre d’exemple, un Malgache habitant Antananarivo qui part en vacances dans une autre région, et qui profite de son séjour pour avoir des relations sexuelles avec un mineur en échange d’une somme d’argent ou autre, sera un touriste sexuel au même titre que le « vazaha » qui se livrera aux mêmes activités sexuelles quelque part dans un lieu touristique malgache.

Inquiétant

Le tourisme sexuel est ainsi une réalité bel et bien présente à Madagascar et son développement est inquiétant, d’après la Plate-Forme de la Société Civile pour l’Enfance (PFSCE). En réunissant la presse, hier, la PFSCE dont plusieurs ONG oeuvrant dans le domaine de l’enfance (Groupe Développement, Terre des Hommes, Manaode, ATD Quart Monde…) a mis le doigt sur un problème longtemps resté tabou mais qui commence, cependant, à devenir une préoccupation sérieuse dans le pays.

Occasionnels

Sur une échelle plus globale, des études menées sur le tourisme sexuel au niveau mondial, révèlent dans des analyses communiquées par la PFSCE, que les touristes sexuels « occasionnels » sont les plus nombreux. Ces derniers passent à l’acte dans une situation spécifique et n’ont pas vraiment de préférences sexuelles pour les enfants. Ils n’organisent donc pas leur déplacement dans l’intention d’abuser d’un enfant. « Désinhibés, ils profitent des vacances ou d’un voyage d’affaires pour s’adonner à des relations sexuelles avec des enfants. Ce sont « monsieur et madame tout le monde » qui se laissent tenter et passent à l’acte. Ils sont majoritaires et 33% d’entre eux ont entre 40 et 50 ans. Ils viennent généralement des pays occidentaux, mais aussi du Japon, de la Corée, de l’île Maurice, de la Réunion, de l’Inde ou du Pakistan ». Les touristes ayant une déviance sexuelle telle la pédophilie sont minoritaires. Pour certains d’entre eux, la pratique de leur déviance est ponctuelle tandis que d’autres fréquentent régulièrement les pays où ils peuvent facilement trouver des enfants.

En pleine croissance

Madagascar, bien que peu touché par des trafics transnationaux, reste un lieu où la prostitution des enfants et leur exploitation sexuelle dans le tourisme sont en pleine croissance. « La quête du mariage avec un étranger est devenue dans les régions touristiques, la préoccupation principale des jeunes filles. Souvent peu informées et victimes d’un manque d’éducation, elles idéalisent l’étranger et leurs relations sexuelles dérivent progressivement vers une forme de prostitution », explique la PFSCE. Ici entre également en compte le rôle des parents qui, d’après les réalités constatées sur le terrain, « encouragent » leurs enfants à rechercher des relations sexuelles avec des touristes contre de l’argent. Pour toutes des catégories de personnes impliquées dans l’exploitation sexuelle des enfants dans le tourisme, des actions ont déjà été menées ou sont en cours d’étude en vue de leur prochaine concrétisation, par l’ONG Groupe Développement. Cellule d’écoute, centre d’accueil et de prise en charge des jeunes filles impliquées dans la prostitution, établissement d’une charte éthique pour des chauffeurs guides, etc… Au niveau national, l’Etat s’implique de plus en plus sérieusement dans l’éradication de cette forme d’exploitation des enfants. Tout récemment encore, le Président de la République a publiquement annoncé des mesures punissant sévèrement les touristes sexuels abusant des enfants malgaches.



Madagascar plaque tournante de la drogue

«Tout d’abord, il faut savoir qu’il existe deux sortes de drogues : la drogue licite et la drogue illicite. La culture, la production, la vente et la consommation du second type sont réprimées par la loi car, non seulement, elle détruit la santé mais, empoisonne aussi la société. Auparavant, l’alcool de fabrication artisanale se trouvait parmi les produits prohibés mais ces derniers temps, bien que la proposition de loi qui le dépénalise ne soit pas encore adoptée, certains producteurs et revendeurs disposent d’un certificat de consommabilité et paient régulièrement leur patente. Il nous est donc devenu difficile de les poursuivre», a expliqué le commissaire principal Jérémie Andrianaivo, chef de service central des stupéfiants et des substances psychotropes (SCSSP).




Trafics national, régional et international



Bien qu’à Madagascar, la production de cannabis ne soit pas encore d’une envergure imposante comme dans les grands pays producteurs comme la Colombie ou l’Afghanistan, elle s’est considérablement développée ces derniers temps. Et cela vient du fait que les accros trouvent un certain goût dans le cannabis cultivé à Madagascar, principalement la variété en provenance de la partie sud de l’île, la plus prisée et connue pour sa forte teneur en trétrahydrocannabinol. La demande ne cesse de s’accroître et les vazaha sont les plus attirés. Rien que pour le premier semestre de cette année, six ressortissants étrangers ont été interpellés par la brigade des stups.

«La surface cultivée n’est pas bien déterminée mais la plupart du temps, les plantations, comme partout ailleurs, se trouvent dans les endroits enclavés, difficiles d’accès et souvent en pleine forêt. Il n’y a pas si longtemps, les forces de l’ordre ont détruit 600.000 pieds à Analabe, une zone reculée de la Diana», a fait remarquer le commissaire Jérémie Andrianaivo.

La grande partie du cannabis produit à Madagascar est écoulée sur le «marché local». Le volume du trafic sur le plan régional ou international est donc encore infime. La drogue malgache s’exporte à La Réunion, à l’île Maurice et aux îles Comores et le trafic se fait le plus souvent par voie maritime. L’insuffisance des moyens de surveillance côtière favorise le commerce.

En ce qui concerne les autres types de drogue à haut risque comme l’héroïne et la cocaïne, toujours d’après le commissaire Jérémie, Madagascar n’est pour le moment qu’un pays de transit.


La drogue en chiffres



D’après les statistiques de ce service de police, 90% des consommateurs sont issus de la gent masculine, tandis que les dealers sont généralement composés de l’autre sexe, et le plus souvent de femmes divorcées. Un constat qui démontre que la vente de drogue à Madagascar est, en grande partie, un délit de misère.

La tranche d’âge des personnes mises en cause dans le trafic (culture, production, vente…) varie dans une fourchette de 31 à 50 ans. 43 personnes des 151 interpellées durant le premier semestre de cette année.


Un kilo d’héroïne saisi et neuf personnes interpellées



Le 23 juin, un véritable réseau de trafiquants, opérant sur l’axe Madagascar-Maurice et dans la région océan Indien, a été démantelé par le service central des stupéfiants et des substances psychotropes (SCSSP). Dans le sillage de l’affaire se trouvaient trois Malgaches, quatre Mauriciens et deux Kényans.

Cette opération a abouti après de longues semaines de surveillance et un échange d’informations entre la brigade antidrogue de Maurice et le SCSSP.

Ce jour-là, les policiers ont fait une descente dans une pension de famille et dans trois hôtels où les passeurs et leurs contacts locaux logeaient. Les limiers ont alors saisi au cours de cette opération un kilo d’héroïne, savamment caché dans un bloc de bois. Une somme de 2.900 dollars, provenant probablement de la transaction, y a également été trouvée.

Pour le cas de Madagascar, c’était la plus grande saisie jamais réalisée dans la lutte contre le trafic d’héroïne.


La drogue et le milieu scolaire



L’interpellation de 7 étudiants, durant le premier semestre de l’année, démontre la hausse comminatoire de la consommation de drogue dans le milieu scolaire. Comme on dit : «Toute chose interdite attire davantage la curiosité», bon nombre de jeunes, notamment les collégiens prennent de la drogue afin de connaître l’effet du produit.

«Plusieurs facteurs peuvent être envisagés quant à la raison qui les pousse à prendre ces produits mais l’on peut citer trois conditions déterminantes. Primo, il s’agit d’un phénomène plus ou moins naturel car en passant à l’âge de puberté, où des modifications morphologiques, physiologiques et psychologiques leur arrivent, les adolescents sont attirés par le désir d’expérimentation. Secundo, soit les parents sont séparés, soit l’enfant est séparé d’eux pour une raison quelconque. Privé d’encadrement, il est exposé au risque et happé facilement par toutes sortes de tentations. Tertio, la mauvaise fréquentation. Sur ce dernier point, cela coule de source, il n’y a vraiment pas grand-chose à expliquer», devait souligner le commissaire Jérémie Andrianaivo.






Lexique



Accoutumance : l’organisme s’habitue aux produits absorbés : il faut alors augmenter les doses pour avoir les mêmes effets

Accro : accroché, dépendant, celui qui ne peut plus se passer de drogue

Acide : autre nom du LSD

Amphés : amphétamines

Blanche : héroïne

Buvard : dose de LSD liquide déposée sur un buvard

Came (camelote) : drogue (en général)

Change-money : nom donné couramment au dealer

Cheval (Horse) : nom donné couramment à 1' héroïne

Coco : nom donné couramment à la cocaïne

Couper : rallonger la sauce, c’est-à-dire mélanger avec la dose de drogue des produits divers (plâtre, crottin, farine, lessive), voire même dangereux (lessives, strychnine (mort-aux-rats)), verre pilé, ... Cette pratique courante des dealers entraîne chaque année la mort de plusieurs centaines de toxicos

Cristal : nom donné couramment à la méthédrine

Deal : vente au détail de la drogue

Dealer : vendeur de drogue

Défoncé (être) : être sous l’effet d’une drogue, on dit aussi être éclaté, fait, stoned...

Descente : dissipation des effets d'une prise de drogue

Dose : drogue pour une prise

Downers : tranquillisants (barbituriques)

Flash : sensation violente de bien-être juste après l’injection d'une drogue

Joint (tarpé, cône,...) : cigarette de haschisch ou de marijuana composée de tabac et de drogue

Junkie : toxicomane qui consomme de la drogue avec une seringue par intraveineuse ou intramusculaire

Manque : troubles (nausées, diarrhées, bouffées de chaleur, perte de conscience) déclenchés par la privation de drogue chez un toxicomane

Méthédrine : nom d'une des plus fortes des amphétamines

Mike : unité de mesure (micro gramme) pour une capsule de LSD (en moyenne 500 à 600 mikes)

Neige : cocaïne Poussière d'étoile: Nom donné couramment aux amphétamines

Shilom : cône de terre cuite ou de carton servant à la prise fumée de drogue

Shoot : injection de drogue avec une shooteuse

Shooteuse (Seringue, pompe) : Seringue servant à l'injection d'une drogue

Smack : Héroïne Sniffer : Absorber de la drogue par voix nasale

Space Cakes : petits gâteaux (type petit four, gâteaux secs ou autres) dans lesquels de l’héroïne, du Lsd ou de la marijurana ont été introduits

Surdose : (overdose) : prise d’une trop forte dose de drogue ayant entraîné la mort par arrêt cardiaque, infarctus, coma

Trip : voyage ou expérience hallucinogène

Les entreprises des jeux des îles toujours impayés...

Les entrepreneurs malgaches ayant assuré la réhabilitation des différents sites aux 7e Jeux des îles ont de nouveau convié la presse. « En un mois, notre demande de paiement n’a guère évolué. On est toujours en attente d’un geste de l’Etat et du Coji », annonce avec désolation l’un des représentants de ces entrepreneurs qui se sentent délaissés par les autorités. Trois mois après la clôture des jeux, ils n’ont rien reçu et craignent de vivre encore longtemps dans cette situation. Totalement désorientés, ils ne savent plus à quel Saint se vouer. Le Directeur Général du Coji, sur qui ils ont été aiguillés par le ministère des Finances et du Budget, demeure introuvable. Désemparés, ces grands oubliés lancent un appel au président de la République pour que celui-ci s’implique davantage aux règlements de leur situation. « Le dialogue présidentiel insiste sur le partenariat avec le Secteur privé considéré comme le moteur de développement alors que c’est tout à fait le contraire qui se produit maintenant », plaide le conférencier. A lui d’ajouter que « la plupart des entreprises se trouvent actuellement dans une situation précaire » . Compression de personnel, chômage technique, sans oublier la crédibilité vis à vis des banques, constituent les impacts négatifs de cet immobilisme des dirigeants. « La grande majorité d’entre nous n’ont reçu le moindre centime comme acompte », déplore le porte-parole des entrepreneurs impayés qui se sont ligués en une association. En tout, l’Etat Malagasy, à travers le Coji, leur doit la bagatelle de 3 milliards 573 millions Ar.

Joint au téléphone, un responsable du Coji nous a rétorqué qu’une fois le gap, environ 5 à 6 milliards Ariary, débloqué, celui-ci procédera au paiement de tous les arriérés. Ce sera pour quand ? Aucune réponse. Dieu seul le sait !

Monday, November 12, 2007

Les petites fiancées de l'Internet

Deux jeunes femmes patientent devant le cybercafé en attendant qu'un ordinateur se libère. Tous les postes sont occupés par des habituées. Plusieurs fois par semaine, elles viennent ici, dans le quartier de Madahouf, à la pêche au "vazaha", l'homme blanc. Et ça marche : le consulat de France à Diego Suarez, qui marie entre 150 et 200 couples franco-malgaches par an, constate que les trois quarts des époux ne se sont jamais vus ou se connaissent à peine avant d'entamer les démarches.


Malgré la lenteur des connexions et les coupures d'électricité, il y a aujourd'hui une bonne dizaine de cybercafés à Diego Suarez, ville de 80 000 habitants au nord de Madagascar. "Toute la journée, elles défilent. Certaines viennent tous les jours, d'autres deux ou trois fois par semaine, s'amuse Michel Tambaza, le propriétaire du cybercafé, même quand il fait très chaud et que ma boutique se transforme en cybersauna, elles sont là." "Moi, je n'y croyais pas, mais depuis 2006 j'ai cinq copines qui sont parties en France. Alors je continue à chercher, même si pour le moment je n'ai rien trouvé. Ici c'est trop dur, je veux partir", explique Amina, 22 ans.

Sur les sites de rencontres, elles sont des milliers de jeunes Malgaches à chercher l'homme blanc qui les emmènera loin de la misère. Avec ou sans photo, elles se décrivent quasiment toujours avec les mêmes qualificatifs : elles sont "souriantes", "timides" et "réservées". "Nous, les Malgaches, on est très sérieuses, on cherche des relations sérieuses", assure Amina. Claudine, une autre cliente, acquiesce : "On ne veut pas des gars pas sérieux, moi je veux me marier, partir d'ici, le reste ça ne m'intéresse pas."

"Aujourd'hui, assure Michel, 90 % des pages consultées dans mon cyber sont sur des sites de rencontres." Le classique Meetic, Affection.org et Eurochallenge figurent parmi les plus populaires. Sur l'un d'entre eux, la répartition par ville malgache place Diego Suarez largement en tête, avec 153 candidates. Plus qu'à Tamatave (121 inscriptions), autre ville côtière pourtant deux fois plus peuplée. Et, proportionnellement, dix fois plus que dans la capitale, Antananarivo. La consultation d'autres sites de rencontres aboutit au même constat : Diego Suarez est quasiment toujours en tête du nombre d'inscriptions.

Considérée comme la plus française des villes malgaches, Diego Suarez a toujours été réputée pour ses unions mixtes. Passée sous le contrôle de la France en 1885, la ville prit de l'importance grâce à l'installation de la marine française, d'un arsenal et de plusieurs casernes. La Légion étrangère ne la quitta qu'au milieu des années 1970. Elle a gardé une allure de ville coloniale sur le déclin. Les avenues ne sont plus éclairées que par quelques rares lampadaires, les rues sont défoncées, les bâtiments coloniaux éventrés, Diego est un vaisseau fantôme de la colonisation écrasé par le soleil.

Ceux qui sont passés ici, coopérants, militaires, pêcheurs, en gardent un souvenir ému. Certains reviennent y couler une retraite tranquille : ici, un RMiste est riche. "Il y a beaucoup de jeunes retraités des "régimes spéciaux" encore plein d'énergie, mais aussi des plus vieux, divorcés ou veufs, ou jamais mariés, qui échouent à Diego. Ils restent rarement seuls très longtemps", raconte François Frankel, le consul de France, qui s'amuse d'un proverbe local : "Si un homme descend seul la rue Colbert à pied, il la remonte toujours à deux."

Personne, pourtant, n'emploie le mot de prostitution. Les dizaines de filles qui arpentent la rue Colbert, l'artère la plus animée de la ville, dès la nuit tombée, et parfois même dans la journée, cherchent non pas un client mais un "copain", en espérant qu'un jour l'un d'entre eux les épousera. "C'est pour ça qu'on préfère les vieux, les jeunes ils sont pas sérieux", commente Amina. Sur Internet, les filles, âgées de 18 à 30 ans, cherchent des hommes de 35 à 65 ans, parfois même jusqu'à 77 ans... "Les vieux ils ont plus d'argent", lâche crûment Cindy, 23 ans, qui vit avec un Français de 54 ans. En ajoutant, plus romantique : "Les Blancs sont plus gentils, plus doux que les hommes malgaches."

Le marché local n'est pas suffisant pour satisfaire toutes les demandes de mariage. "En plus, on n'aime pas trop les Zanatany (les Français nés à Madagascar ou installés sur l'île depuis longtemps), ils sont tropicalisés, ils sont pas mieux que les hommes malgaches", affirme Claudine. Des tactiques ont donc été mises au point pour trouver un "corres", un correspondant. D'abord, le réseau de Malgaches déjà installées en France est à l'affût pour les soeurs, cousines ou amies restées au pays. "Pendant longtemps, elles ont aussi utilisé les petites annonces des journaux, en particulier des magazines comme Le Chasseur français", raconte le consul. Internet a ouvert un nouveau terrain de chasse. "Elles y laissent des fortunes. Je me demande comment elles font pour dépenser autant en connexions, reconnaît Michel Tambaza, dont le commerce prospère. Au minimum, elles me laissent 4 800 ariary par visite (2,4 euros), c'est énorme quand on sait que le salaire moyen est de 80 000 ariary (40 euros)."

Impossible de savoir combien de jeunes filles sont parvenues à trouver un conjoint sur Internet. Mais les services du consulat sont formels : elles sont de plus en plus nombreuses. Toutes les internautes rencontrées dans les cybercafés de la ville connaissent au moins une jeune femme qui a quitté le pays grâce à une rencontre sur la Toile. Désormais, le prétendant français doit obligatoirement se rendre sur place. "Ça évite de bien mauvaises surprises, explique le consul. Les futurs mariés ont un entretien. On essaie de les mettre en garde. Mais les hommes sont tous amoureux, et ils sont surtout convaincus que leur fiancée, qui a vingt ans de moins, n'est pas comme les autres, qu'elle les aime sincèrement."

Friday, November 09, 2007

Les réformes fiscales

Le projet de Loi de Finances 2008 a augmenté la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à 20% contre 18%. Une nouvelle mesure qui a fait monter le ton au sein du monde économique notamment au niveau des grandes entreprises. D’après les explications apportées par le directeur général des Impôts, Anthony Ramarozatovo , les 2% supplémentaires seront transférés aux régions pour étoffer leurs ressources financières. Mais bien que la TVA soit en hausse, les consommateurs paieront moins car la Taxe sur les transactions ou TST de 5% a été supprimée. En ce qui concerne, l’Impôt sur les revenus des salariés ou IRSA, avec la nouvelle disposition, un salarié qui perçoit un salaire de 60 000 Ariary, l’IRSA est de 200 Ariary contre 800 Ariary auparavant. Il est fixé à 500 Ariary contre 5 800 Ariary pour un salaire de 120 000 Ariary. Pour un salaire de 179 000 Ariary, le montant de l’impôt prélevé est fixé à 4000 Ariary. Un taux de 25% sera prélévé sur les salaires de plus de 180 000 Ariary outre ces 4000 Ariary. Toutefois, l’impôt n’est pas appliqué sur la totalité mais sur la différence entre le seuil imposable et le salaire perçu. A titre d’exemple, un salarié qui preçoit un salaire de 350 000 Ariary paiera 46 500 Ariary d’impôts.

Et, pour encourager l’achat des équipements par les entreprises, l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) a été réduit à 25% contre 30% auparavant. L’impôt sur les Revenus des capitaux mobiliers et la taxe sur les véhicules de tourisme des entreprises sont aussi supprimés. Il en est de même pour la taxe professionnelle (TP) afin de favoriser la création d’emplois, car plus une société emploie des salariés, plus la TP augmente. Ces nouvelles mesures de fiscalité présentent des manques à gagner qui, toujours selon le DG, seront comblés par le renforcement et l’automatisation du contrôle fiscal. A ce titre, environ 150 agents seront recrutés à partir de l’année prochaine. La chasse à l’informel sera une priorité pour la Direction des Impôts. La notion d’intégrité renfermant l’efficacité, la redevabilité et moins de corruption sera désormais son maître mot.


Droit de succession : Fixé à 10 000 ariary par héritier

Les collectivités territoriales décentralisées, les entreprises et les salariés ne sont pas les seuls bénéficiaires de la réforme fiscale. Cette dernière vise aussi à contribuer à la formalisation des secteurs d’activité. L’ensemble de la population doit en tirer profit. En effet, le droit de sucession, un droit fixe de 10 000 Ariary par héritier quelle que soit la valeur de la fortune à départager. Les individus seront plus enthousiastes à régulariser leurs priorités. Ainsi, il est plus facile de contrôler leurs impôts. Par ailleurs, les droits d’enregistrement ont été abolis. Cette disposition contribue par exemple à l’atteinte des objectifs du « Madagascar Action Plan » dans le cadre du secteur foncier, qui est d’accroître le taux de régularisation des propriétés foncières jusqu’à 57% en 2012 s’il est de 10% actuellement. Le projet de loi de Finances 2008 prévoit aussi la suppression du timbre fiscal pour alléger les procédures administratives.

Malagasy : qui es tu ?

D'après des recherches linguistiques menées par des chercheurs indonésianistes, la première occupation humaine à Madagascar remonte vers le VIIe et VIII siècle. Ces pionniers sont originaires de l’Insulinde ou Archipel malais (actuelle Indonésie). En effet des marins-commerçants malais à la recherche d'épices vendues par la suite à la Chine, ont décidé d'installer à cette époque un relais ou base de ravitaillement à Madagascar sur leur route vers les côtes orientales de l'Afrique. Dans ce but, ils ont emmené avec eux pour occuper l'île des populations originaires de la partie centrale de Bornéo (région du sud-est-Barito), lieu où les navigateurs malais allèrent chercher le bois pour leur constructions navales. Ce qui explique la très grande affinité entre la langue malgache et les dialectes du Sud-est Barito faisant partie des langues Dayak. Parmi les navigateurs insulindiens figuraient aussi des marins originaires des régions du sud-est Sulawesi (connus plus tard sous le nom de Bugis, Makassar) ainsi que des marins nomades du détroit de Malacca connus probablement sous le nom de Malagas. Ces derniers ont certainement donné le nom aux futurs habitants de Madagascar, les Malagasy, d'autres commerçants ou migrants venus d'autres régions de l'Archipel malais (Indonésie) ont aussi fait partie de ces populations en provenance d'Indonésie parmi eux les Batak et la preuve reste la pratique de la seconde inhumation qui à Madagascar a pris le nom de « retournement des morts » ou famadiana.

Les premières sociétés malgaches ont vu la préséance des marins sur les colons originaires de l'intérieur de Bornéo. Notons que ces derniers sont les plus nombreux et ont été transportés en famille à Madagascar ce qui expliquent pourquoi leur langue est conservée jusqu'à présent et connue sous le nom de langue Malgache car la langue se transmet par la mère (langue maternelle). Par contre les autres migrants : Malais, Javanais, originaires des îles Sulawesi (Célèbes), Sumatranais (Batak, Achinais) sont certainement venus en simples explorateurs sans leurs familles d'où on ne trouve dans la langue malgache que des "mots d'emprunts" à ces langues.

Les descendants marins-commerçants : Malais, Javanais, Achinais et originaires de Sulawesi ont constitué la classe nobilaire à Madagascar les Andriana qui dérive de l'appellation Andi signifiant noble chez les originaires de Sulawesi.



Les populations originaires du Sud-est Barito furent les dépendants des premiers et portèrent le nom d'ulun (dépendant ou serviteur) devenu en Malagache olona (humain ou homme) ainsi que hova c'est-à-dire émigré ou encore Ntaolo qui dérive de To- Ulu signifiant dans les langues de Sulawesi : « peuples de l'intérieur ». Certains parmi les nobles, en particulier les Achinais, sont des Musulmans car Aceh a été converti à l’Islam dès le IXe siècle et ils sont connus à Madagascar sous le nom dOnjatsy ou les peuples dAtsy, transformation en Malagache du nom d’Aceh ou Asyi. Par ailleurs toutes les dynasties royales à Madagascar descendent de ces originaires de la région d'Aceh : les ZafiRaminia: les descendant de Raminia ou Ramni. Ce dernier est le nom de la région occidentale d'Aceh où se trouve le port de Lamuri et l'actuel Meulaboh. Il est fort probable que l'Ankoala a été gouverné par un vice-roi originaire d'Aceh ou de Java portant le titre de Raden Anon devenu en Malgache Randrianony et ce vers le IXème et Xe siècle. Professant la religion musulmane chiite cette cour royale d'Ankoala fut mise en relation constante avec les autres comptoirs musulmans de la côte orientale de l'Afrique (Qilwa, Zanzibar, ..) tenus par des gens de la même confession qu'eux et des alliances matrimoniales ont eu certainement lieu vers le Xème et XIe siècle donnant naissance à des familles nobles portant l'appellation de Kazimambo qui dérive du Swahili, signifiant la "femme du roi ou reine" et donnant plus tard la dynastie des ZafiKazimambo, les "descendants de la Reine". L'arrivée de ces migrants venus d'Afrique orientale emmenant avec eux de nombreux serviteurs Noirs Africains provoquèrent le brassage entre les premiers habitants originaires d'Indonésie les Ntaolo appelés depuis par les Africains Vanjimbo devenu en Malgache Vazimba et signifiant les "autochtones", ils ont aussi appelés les Ntaolo les Ba lambo : les "hommes clairs de peau" devenus plus tard en Malagache Amboalambo. Et comme ces Africains sont venus la plus part en tant que soldats-serviteurs ils étaient aussi sans famille ce qui expliquent que malgré les premiers mélanges avec les femmes Ntaolo/Vazimba, la langue et coutumes n'ont guère changée. Il est à peu près sûr que ce furent ces Musulmans originaires d'Afrique oriental et de Basorah qui ont baptisé le nom définitif de l'île en Malagasybar/Madagasybar, le "pays des Malagas ou Madagas" devenu Madagascar (XIe siècle).

La disparition du royaume musulman chiite d'Aceh vers le début du Xe siècle sous les coups d'une nouvelle dynastie sunnite coupa totalement les liens entre l'Archipel malais et Madagascar. Plus tard ces guerres de religions inter-musulmanes (sunnite vs chiite) atteignent les rivages occidentales de l'Océan Indien ainsi que les côtes ouest de Madagascar à commencer par l'installation dans l'Ankoala. Ces guerres se transformèrent vite en pillages et traite des esclaves que subirent les Ntaolo/Vazimba qui préférèrent migrer à l'intérieur de l'île en remontant le cours des fleuves et leurs affluents: Mahajamba, Sofia, Bemarivo, Betsiboka, Ikopa, Mananara, Tsiribihina, Mania, Andratsay, Kitsamby, Onilahy, Mnagoky, Matsiatra, ...Et les Nataolo donneront naissance aux différents clans: Tsimihety /Androna, Sihanaka, Merina, Bestileo, Antandroy, Mahafaly, ...Les nobles (ZafiRaminia et ZafiKazimambo) ont migré vers la côte nord-est (alentours de Vohémar). Ce qui explique pourquoi la majorité des habitants de la grande île se trouvent confinés à l'intérieur des terres.

Jusqu'au XVIIIe siècle, d'autres immigrants se sont mélangés aux Malagasy qui sont constitués par un substrat indonésien originaire de Bornéo et des adstrats faits d'Arabes, Malais, Javanais, Indiens et plus tard des Européens donnant ainsi sa spécificité à la nation Malagasy qui est quasiment millénaire.

Les premiers royaumes typiquement Malagasy dont on peut établir l’histoire remontent aux environs du XII° siècle au centre de l’île. Les autres royaumes du littoral dont le souvenir s’est perpétué n’émergent qu’à partir du XVe siècle. On peut à cet égard énumérer les royaumes sakalava sur la côte ouest, ceux des betsimisaraka et des peuples du sud-est sur le littoral oriental, les royaumes betsileo au sud du pays merina, etc.

Wednesday, November 07, 2007


Suite à une maladie d’estomac, Andriamampianina Olivier Georges alias Toty, malgré l’intervention chirurgicalefaite mardi soir, a rendu l’âme laissant un grand vide dans le monde artistique malgache.

Alors qu’une soirée de solidarité a été programmée par ses « proches » afin de venir en aide à la famille pour alléger les charges nécessaires au soin de Toty, le « grand, le maestro, le magicien… » et tous les qualificatifs qu’il faut pour confirmer la valeur de cet homme sur le plan artistique à Madagascar, nous a quitté pour un monde meilleur. Tout a commencé dans le début des années 80 alors que Toty faisait partie d’un orchestre à l’Université, dénommé « Ny Oro ». Bon nombre de musiciens actuellement de renommée faisaient partie de cette formation. Puis, vint le temps de « Speedy », cet établissement appartenant au frère Randriamifidimanana, Dida et Ntsoa et qui a promu pas mal d’artistes et seront devenus tous des « grands » plus tard.

En ce temps, il a eu l’occasion de rencontrer des « amis » qui vont former le groupe Tritra. Entre autres, Naivo, feu Ndrina, Elysée et Lalah Rakotorahalahy, ….etc. Une formation qui sera un mythe dans l’annale du jazz-fusion à Madagascar car Toty et ses amis ont conjugué au temps « malagasy » le jazz, selon leur manière et selon leur « feeling ». Le groupe va faire parler de lui dans tout l’océan indien, ce qui serait une opportunité pour les uns, mais pas pour Toty qui a choisi de rester au pays et de continuer ses propres recherches en matière de musique.

Mariage avec la musique et avec son pays

« Quand j’ai eu l’occasion de côtoyer les regrettés Ndrina et Toty, à plusieurs reprises, ils ont martelé qu’il vaut mieux se marier avec la musique qu’avec une femme » se souvient Dida Randriamifidimanana.

Mais l’amour, Toty a sa manière de l’interpréter, comme ce qui est écrit dans le texte de « Ny nandaozanao ahy » de Lalatiana, une de ses compositions. C’est surtout pour la musique et son pays que Toty a investi tout son amour. Car, son pays passe avant tout pour ce musicien- arrangeur perfectionniste jusqu’au bout de ses doigts. Ces dix dernières années, il s’est concentré plutôt à la recherche de la musique de sa racine, c’est-à-dire « le charme malgache ». C’est pourquoi, il s’est mis à travailler avec des jeunes loups aux dents longs comme Rajery qui a tourné avec lui dans plusieurs pays du monde, le guitariste venant du Sud ou encore Mika tout récemment, avec qui il a partagé la scène durant une tournée en Suisse, il y a quelques jours.

Durant des années, il a fait le bonheur de presque tous les grands de la place, que ce soit côté arrangement que pour accompagner sur scène. Pour ne citer que Mily Clément, à qui doit son album « Tsy moramora mitady vola » à Toty ou encore Arison Vonjy dans « Feno loatra », Olombelo Ricky avec « Kalangita » à ses débuts, Rija Ramanantoanina dans « Jamba », son premier opus et tant d’autres, Bodo dans « Solitaire ».

Le « malheureux bassiste »

Toty a été sur le point de sortir son album, l’ultime. Car, durant toute sa carrière, cet excellent bassiste n’a jamais eu le temps de s’occuper de son opus alors qu’il avait l’occasion de le faire pendant qu’il était directeur artistique chez DoSol ou encore tout récemment chez Studio Feo. Preuve que Toty ne s’est pas seulement contenté de matos ou de composition mais il a voulu chercher loin au fond de son esprit et dans son environnement sa musique, celle qui aurait dû être son image. Sur la trace de Jaco Pastorious ou encore de Sylvain Marc, Toty aurait eu la chance de devenir comme ces « aînés ». Malgré l’inexistence d’infrastructure adéquate en ce temps, le bassiste jouant du six cordes s’est contenté de rester tranquille dans son coin et de faire sa « musique ».

Suite à la dissolution du groupe Tritra, il y eut son expérience avec le groupe Oay, puis Toty Quintet, mais entre temps, il a côtoyé pas mal de musiciens comme la formation Toty-Sesely- Fanaiky et bien d’autres dans ce genre. C’est surtout avec Silo, Panà, Seta, Bim qu’il a pris plaisir de jouer. Des gars avec qui il a partagé la scène à plusieurs reprises tout au long de sa carrière.

Mais aujourd’hui, tout cela va rester dans l’histoire de la musique malgache qui sera difficile à effacer. Toty est parti mais ses œuvres resteront.

Dans une situation pareille, on arrive toujours à dire que le métier d’artiste à Madagascar reste encore aléatoire et n’a jamais évolué. Car entre la valeur morale et la valeur matérielle, il y a trop de différence même si Toty sera élevé au grade de Chevalier de l’ordre National ! Quand est-ce que la balance sera plus équitable ?